Un officier de patrouille est au téléphone avec sa femme quand il avise un fourgon à l’intérieur duquel les décibels de la musique dépassent largement le seuil acceptable. Il demande donc au véhicule de stopper. A l’intérieur, le chauffeur est nerveux, son passager l’incline au calme. Il présente ses papiers au policier puis descend, invité par ce dernier à lui montrer ce qu’il transporte. Ils se dirigent vers l’arrière, mais avant qu’ils ouvrent la porte, le passager, descendu discrètement, tire par 2 fois sur l’officier. Celui-ci s’écroule. Il parvient à saisir son arme et à abattre le conducteur qui voulait reprendre le volant. C’est donc le passager qui prend sa place et démarre ; le policier n’a pas la force de tirer à nouveau...
GÉNÉRIQUE.
Quand G, Sam et Kensi arrivent au bureau, ils trouvent Deeks en grande contemplation devant un aquarium. Il leur présente leurs sosies aquatiques.
En fait, il est sorti avec une fille le week-end précédent, et a gagné un poisson rouge lors d’un carnaval. La fille a insisté pour qu’il le garde- et lui donne un habitat décent. Donc il a acheté cet aquarium géant. Evidemment, le poisson avait l’air un peu seul à l’intérieur. Alors il a eu l’idée d’acheter d’autres poissons, un pour chaque membre de l’équipe : un Corydoras-Sam (poisson chat cuirassé), un poisson-ange-Kensi, deux Gouramis embrasseurs-Nell/Eric et un poisson couteau-Callen. Hetty par contre n’a pas encore le sien : les petits poissons ont tendance à se faire manger par les gros ! Pour lui, Deeks a pris le poisson rouge – golden fish en anglais (un « golden boy » pouvant être un jeune prodige...) ; le roi des aquariums. Les autres remarquent qu’il a l’œil gonflé et tombant. G ajoute qu’un de ses amis a eu un cas comme ça. Il a du séparer le malade de ses camarades avant qu’il ne les contamine ; il est mort peu de temps après.
Eric lance un coup de sifflet alors que Deeks commence à flipper ; il les convoque en imitant un poisson...
Nell leur passe la vidéo prise par la voiture du policier lors de l’interpellation du fourgon de location. L’homme a survécu grâce à son gilet pare-balles et pu raconter ce qui s’était passé. Le conducteur est mort sur le coup, un américano-tchétchène lié au réseau Haqqani (un groupe terroriste ayant des contacts avec Al-Qaïda et les talibans). Sam sait qu’ils prennent des combattants étrangers dans leurs rangs. Un tchétchène, qui n’a ni le nom ni le faciès d’un homme du Moyen-Orient, attire forcément moins l’attention. Et le pays est devenu un foyer actif du terrorisme islamiste. Pour aller jusqu’à tirer sur un flic en plein jour, il fallait qu’il y ait quelqu’un ou quelque chose d’importance dans le véhicule. Malheureusement, le visage du passager n’apparaît jamais clairement. Callen envoie Deeks et Kensi voir le loueur de voitures ; avec Sam, ils iront voir le policier à l’hôpital.
L’homme qui s’est occupé de la location du fourgon est affligé d’une manie compulsive du rangement. Il leur donne le contrat de location, une copie du permis (visiblement contrefait) et précise que son client voulait des vitres arrière fumées. Il se rappelle qu’il était accompagné par un afro-américain dont il décrit par le menu les vêtements. Impressionnée, Kensi lui parle de réaliser un portrait robot. Mais le loueur n’a pas du tout regardé son visage...
Le policier non plus ne peut pas décrire ce fameux passager. Il a été étonné par l’accent du conducteur, russe ou peut-être d’Europe centrale, alors que son nom était anglo-saxon. Il se souvient avoir vu, posé sur le siège, un emballage de fast-food ; le logo représentait un poulet portant un pantalon à carreaux.
Eric et Nell ont vite fait le rapprochement avec la chaine « Fancy Pants Chicken » qui n’a qu’un seul restaurant dans Los Angeles. Ils cherchent à retrouver le fourgon sur les enregistrements des nombreuses caméras de surveillance routières du coin. Eric en profite pour demande à Nell ce qu’elle pense de leurs poissons-embrasseurs. La jeune femme a fait des recherches : quand ils sont face à face, bouche contre bouche, ils ne s’embrassent pas mais se battent, pour asseoir leur domination. Eric prétend trouver ça cool ; la déception se lit sur son visage. Les deux Geeks repèrent le fourgon à un feu rouge. Il ne repassera jamais dans l’autre sens.
Ils alertent alors les agents qui retrouvent le véhicule abandonné sur un parking. Vide ; à l’exception d’une poudre que Sam pense être du nitrate d’ammonium. Un engrais que les terroristes utilisent pour fabriquer des bombes, comme celle qui a tué 170 personnes à Oklahoma City. Et que promenait un terroriste tchétchène dans les rues de Los Angeles. Inquiétant...
La police scientifique confirme les soupçons de Sam. Et elle a trouvé des fibres de cellulose dans les sculptures des pneus. Il a donc roulé dans de la pulpe de papier recyclé ; Nell et Eric ont trouvé 3 usines de recyclage de papier sur Los Angeles downtown ; deux sont en fonction mais l’une d’elles a fermé depuis un peu plus d’un an suite à la conjoncture économique. Le propriétaire était un tchétchène reparti au pays quand son affaire a coulé. L’homme avait toujours gardé des liens très forts là-bas, et certaines de ses relations étaient suspectées de sympathie pour Haqqani. Les images satelliques montrent que l’usine fermée n’est pas vide ; et que le fourgon y est entré la veille avant d’en ressortir assez rapidement.
Hetty refuse de brusquer les choses en allant récupérer le nitrate. La plupart des cellules terroristes sont compartimentées : un coup de projecteur sur l’une d’elles risquent de faire passer les autres à l’action. Trois personnes pourraient être des cibles potentielles dans la ville : le 1er ministre israélien dans un musée, l’auteur du livre « Infidèle : chronique d’un ex-musulman » à la fac et un ancien Secrétaire d’Etat pour une conférence à la bibliothèque Reagan. Hetty décide qu’une bonne vieille surveillance à l’ancienne s’impose.
Sam et Callen d’un côté, Kensi et Deeks de l’autre, se retrouvent donc en planque devant l’usine. Les OPS leur apprennent qu’aucun signal n’est émis dans le bâtiment. Or même des téléphones éteints devraient en transmettre. Sans doute les batteries sont-elles carrément enlevées. Ce qui prouve la méfiance et le professionnalisme de quiconque se trouve là. Finalement un homme sort, pris en filature par Kensi et Deeks dans la voiture. Ils voient le type mettre une batterie dans un téléphone, alertent Eric mais il y a trop de monde utilisant un portable pour qu’il puisse trouver le bon. Il faut que le type s’arrête quelques secondes. G demande à Kensi de s’en charger.
Elle va se placer sur le trottoir, en regardant derrière elle et se retourne brusquement, provoquant la collision avec l’homme. Elle s’excuse, il reprend son chemin. Mais Eric n’a pas pu encore isoler le bon téléphone. Il faut que l’arrêt soit plus long. Kensi hèle le type, prétextant être perdu, à la recherche d’une boutique d’aquariums, avec une adresse qu’elle n’arrive pas à trouver. Est-ce qu’il peut l’aider ? Il dit que non – c’est suffisant, cette fois Eric a ce qu’il veut.
L’homme s’appelle Jamal Avlurov; diplômé en chimie de l’université de Moscou, il travaille pour un groupe russe à Los Angeles. Eric s’est débrouillé pour obtenir une copie de tous les appels, messages ou mails récemment passés et reçus. Un mail contenait un message numérique codé, annonçant pour le lendemain l’arrivée en provenance de Londres d’un homme décrit physiquement ; il est fait mention qu’il portera une casquette de baseball rouge. Trois tchétchènes seront à bord du vol ; celui qui correspond le mieux à la description est un certain Anwar Amurov ; né aux USA, il est reparti avec ses parents quand il avait 10 ans. Il n’est connu d’aucun service de sécurité. Et il mesure sensiblement la même taille que Callen, qui voit tout de suite ce que cela peut impliquer : si l’homme est décrit physiquement, c’est que personne ne le connaît ; donc personne ne saura que G a pris sa place...
Hetty s’insurge. Il est hors de question de courir de tels risques. G veut profiter de sa maitrise du tchétchène, et de sa « ressemblance » avec Anwar pour infiltrer une bande de terroristes qu’ils savent être capables du pire ; ce sont peut-être des centaines de vie qui sont en jeu. Hetty cède. Elle apporte elle-même une paire de lunettes à son agent, comme celles du vrai Anwar. G préfère ne pas mettre de bouton-caméra ni d’oreillette, au cas où il se fasse fouiller de près. Il dit à Nell et Eric de se débrouiller pour les lui faire passer quand il sera là-bas. Avant de se lancer, il étudie le profil de son double, qui a une femme et une fille de 4 ans, Anya, et est instituteur. Rien d’un djihadiste, à priori...
Quand le vrai Anwar est sur le point de descendre de son avion, il est intercepté par Deeks et Kensi – la jeune femme lui prend sa casquette rouge et sa valise, et les remet à Callen, pendant que le flic le menotte. G suit la foule, jusqu’à ce qu’un homme lui murmure quelque chose en tchétchène. Il suit alors le type, qui n’est autre que le passager du fourgon qui avait tiré sur le policier.
Callen est emmené (sans surprise) jusqu’à l’usine de recyclage, Sam « sur ses talons ». Jamal lui souhaite la bienvenue ; il ne lui autorise que quelque mots de tchétchène, avant de lui demander de parler anglais, ce que fait G avec accent. Jamal lui présente Gloria, une jeune fille portant un foulard, responsable de la logistique du groupe ; Charlie, l’homme de main ; et James, qui préfère qu’on l’appelle Masud, celui qui a amené G de l’aéroport. Jamal explique que le Jihad est ce qui prime avant tout, qu’il ne peut donc courir aucun risque. Callen se raidit : Charlie sort une arme équipée d’un silencieux et la braque dans sa direction ; il tire, mais sur son voisin, James, qui s’écroule et prend une 2ème balle, en plein cœur. Il vient de payer son attitude un peu trop désinvolte...
Pendant ce temps, Kensi interroge le véritable Amurov. Mais l’homme n’a rien à dire, même en échange d’une réduction de peine. Sa femme et sa petite fille, il les reverra dans la vie après la mort, et cela lui suffit.
G et Jamal prient. Puis l’agent spécial essaie d’en savoir un peu plus sur sa mission – sans succès. Par contre Jamal se montre prudent ; il se trompe dans le prénom de la fille d’Anwar. Callen corrige, et le terroriste se détend : il l’invite à aller se restaurer dans la cuisine.
Mais tous se figent quand ils entendent la sonnette : Charlie et Jamal sortent leurs armes. L’homme de main entrebâille la porte : Deeks est planté sur le seuil, en tenue de livreur, une pizza à la main. Bien sûr Charlie dit qu’ils n’ont rien commandé. Marty insiste, et finit par menacer d’appeler son patron qui appellera les flics. Du coup Charlie paie sa pizza, et Deeks s’en va.
L’homme veut la mettre directement à la poubelle. G intervient : il en rêve depuis qu’il est parti des USA. Il l’attaque aussitôt, rejoint par Gloria, sous l’œil désapprobateur de Jamal.
A l’annexe, Kensi cite le Coran : « quand quelqu’un tue injustement une personne, c’est comme s’il tuait l’humanité entière ». Anwar ricane : le mot clé...c’est « juste ». Il s’énerve, entonne le refrain des islamistes radicaux. Puis réclame un avocat comme il en a le droit. Kensi le contemple : et si la situation était inverse, si elle-même était aux mains des djihadistes ; quel droit aurait-elle, à part celui de se faire décoller la tête?
Dans l’ancienne usine de recyclage, G fait parler Gloria, qui lui raconte son histoire. Elle avait 14 ans quand elle s’est enfuie de chez elle le soir où son père a commencé à la tripoter. Elle était prête à vivre dans la rue, à tout prix. Mais il pleuvait tellement fort ce soir là qu’elle a atterri chez une copine. La télé passait le film sur la vie de Malcolm X. Quand il avait trouvé la foi musulmane, il s’était senti lavé de toutes ses années de galère, de la guerre ; c’est de ça qu’elle avait envie ; être lavée...
Jamal les interrompt. Ce n’est pas convenable, cette discussion entre un homme et une femme non apparentés. C’est ce qu’il dit d’abord en aparté à Gloria. G en profite pour soulever le support qui maintenait le couvercle de la boite au-dessus de la pizza ; il a compris qu’il y trouverait le bouton caméra et l’oreillette. Il prend la caméra. Les OPS en profitent pour tirer les portraits de Gloria et Charlie, et lancer une reconnaissance faciale.
Déjà Jamal appelle Callen, qui n’a pas le temps de mettre l’oreillette ; il le « sermonne » et l’emmène dans un garage. Un fourgon a les portes arrière ouvertes : il est plein de sacs d’engrais et de jerrycans. Jamal dit à Callen qu’il a de la chance – il l’envie, mais il faut bien que quelqu’un organise le boulot. Lui, le monde va bientôt connaître son visage, il sera un héros pour tous ceux qui combattent pour leur cause ; il sera adoré. Il tend un papier et un crayon à l’agent.
Hetty en explique la signification dans la salle des OPS : c’est pour écrire sa lettre d’explication à sa famille, sa lettre de martyre. Anwar est venu aux USA pour y mener une attaque suicide. Autrement dit, Callen est l’Élu...Les reconnaissances faciales montrent que Charlie est un tueur à gage connu de Grozny ; Gloria n’a que des broutilles à se reprocher.
Justement, cela pourrait changer : Jamal lui donne un pistolet, lui disant qu’elle ne pourra plus se plaindre de n’avoir qu’un rôle mineur. Puis il demande une nouvelle fois à G de le suivre. Callen passe d’abord déposer sa tasse de café sur la table, pour que les OPS puissent « photographier » une carte et un article du journal des étudiants de Braddok. Là où l’écrivain E. Nabeel doit faire une conférence. Kensi rappelle que pendant son interrogatoire, Anwar s’en est pris aux écrivains qui insultent l’islam. L’homme est certainement leur cible ; et la carte, le plan du campus.
Jamal demande à G d’enfiler un gilet de kamikaze, bourré d’explosifs, près du fourgon chargé. Charlie conduira, lui sera à l’arrière. Le QG devient aveugle : la caméra est recouverte par le gilet. Quand celui-ci explosera, le gasoil des jerrycans s’enflammera et la détonation avec le nitrate d’aluminium tuera des centaines de personnes. Il faut sortir Callen de là.
Sam qui est toujours en planque à l’usine voit le fourgon sortir. Il le prend en chasse, et indique à Kensi le lieu d’interception. Charlie descend ; il ne compte pas se laisser prendre vivant. Il meurt sous leurs balles. Mais G n’est pas dans le fourgon : celui-ci est totalement vide.
Au QG Nell reçoit une alerte : l’autoroute 101 vient d’être coupée : une femme vient de se tirer une balle dans la tête : les images montrent qu’il s’agit de Gloria. Toute la circulation est déviée par la sortie qui passe aux pieds de l’usine de recyclage. Or Nabeel devait emprunter cette autoroute. Autrement dit ni la bombe ni Callen ne sont sortis de l’entrepôt.
Effectivement, l’agent est là-bas. Assis en tailleur sur un plateau ; ses mains sont attachées de chaque côté. Derrière lui, les sacs d’engrais, autour de lui les bidons de gasoil.
Il veut savoir comment il s’est vendu. Jamal installe un téléphone dans la poche arrière du gilet-bombe, connecte les fils, tout en lui expliquant que, s’il ne se rappelle pas bien d’Anwar, il se souvient pourtant très bien qu’ils ont partagé le même coin de classe : celui réservé aux gauchers. Or G a écrit sa lettre de la main droite...
Jamal ricane : l’avantage de cellules indépendantes, c’est la rapidité de réaction. On leur envoie un agent fédéral, ils improvisent un nouveau plan. Si jamais ils manquent leur cible, le lot de consolation sera quand même appréciable ! Et il abandonne son « lot » à son triste sort.
Mais il n’a pas le temps de quitter les lieux : Sam, Kensi et Deeks font irruption. Jamal essaie de sortir son arme, il meurt avant de pouvoir le faire. Sam le fouille, pendant que G appelle les autres qui fouillent les lieux: il est seul. Sam a trouvé le téléphone de Jamal : la bombe ne peut pas être activée. G est libéré, mais au moment où il va descendre de son plateau, Sam lui hurle de ne pas bouger. Il vient de repérer des fils ; il se met à genoux : sous le plateau, un mécanisme de pesée est relié à des pains d’explosifs. Si G descend, si son poids ne repose plus sur la balance, tout explose...Sam attrape une pince ; il hésite. La tension monte. Blanc ou rouge ? Il analyse l’engin, opte pour le rouge...mais ferme les yeux quand il le coupe. Et soupire d’aise quand rien ne se produit. Tout va bien...
Plus tard, au QG, Callen contemple le dossier de Gloria. Quand Sam le rejoint, il lui explique l’importance de Malcolm X dans la vie de la jeune femme. Il soupire : ensuite, ils ont perverti le message, pour lui donner une vie encore plus désespérante. Jamal l’a poussé dans l’intégrisme. Sam pense qu’elle a surtout fait le mauvais choix.
Deeks qui arrive avec Kensi s’étrangle : les poissons ont disparu ! Eric qui descendait en compagnie de Nell lui montre le bureau d’Hetty. Ils vont tous vérifier : effectivement, l’aquarium est là. Hetty en a bien compris la fonction, et se charge de rajouter le poisson-Hetty. Elle a choisi un guppy. Deeks tente de la prévenir qu’un si petit poisson va se faire dévorer sans délai. Tous retiennent leur souffle.
A leur grande stupéfaction, le guppy se sort sans dommage de sa 1ère rencontre avec ses congénères. Hetty qui a observé aussi la scène, se retourne et renvoie sèchement le groupe à son travail. Puis elle murmure aux poissons : « les gars, vous, vous savez nagez, mais ne pouvez pas vous cacher ! »
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