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Portrait de Dave Kalstein

Né à Flint (Michigan), à la fin de l’année 1976, David M. Kalstein a grandi dans le Comté d’Oakland (Bloomfield Hills). Sa maman est chinoise – il a une tante et 2 cousins qui vivent au Japon. Son papa, médecin, a encouragé les dons artistiques de son fils, comme passe-temps. Le jeune Dave a d’abord goûté à la musique via le violon. Il garde de son enfance et adolescence un faible pour Les Lions de Detroit,  et encore la nostalgie de Vernor’s, du centre de Birmingham, des jardins de Cranbrook, de  la veillée de Thanksgiving où l’on boit et chante toute la nuit dans les bars, et de la cuisine de Maman !

C’est grâce à la musique qu’il a fait son 1er camp d’été à Interlochen à 11 ans, en 88. Les stages y sont de très grandes valeurs artistiques, et humaines. Pas question pourtant de se la couler douce (l’uniforme était de rigueur), mais l’encadrement est à l’écoute des enfants et ado (Linda Hunt y est aussi passée). Il revient les deux étés suivants,  cette fois pour suivre les cours d’art plastiques. Il n’y a alors pas d’atelier d’écriture à Interlochen, mais les adultes responsables sentent que c’est ce qu’il porte en lui, et l’encouragent à développer sa créativité dans cette branche.

Au milieu d’artistes en herbe comme lui, il peut alors écrire de (pas très bons) poèmes et les déclamer à un petit parterre d’ados de 13 ans sans que personne ne se moque ; il pouvait leur lire une histoire de son cru et récolter des critiques au bon sens du terme, celles qui permettent d’avancer, de progresser. En fait ils venaient de créer ces ateliers d’écriture. Il croise Barrett Foa, qu’il trouve déjà très au point !

Ce sont ces périodes estivales qui l’ont convaincu qu’il pourrait en faire son métier. Il reviendra pour la dernière fois en 1993 – quand il est au lycée. Il y  découvre  l’émotion en tant que sentiment que l’on peut partager. Le camp a toujours fait appel à des artistes de très grand talent. Quand Dave a vu sur scène Yo Yo Ma (un violoncelliste de renommée internationale) avec l’orchestre des Jeunes Musiciens du Monde, quand il a vu pleurer son amie Katie en train de jouer, qu’il a vu pleurer les autres garçons autour de lui, il n’a pas eu honte de ses propres larmes. Le concert terminé, ces jeunes  de 16 ou 17 ans, ont regagné leurs dortoirs en discutant de ces émotions comme d’autres parlent de match de foot. C’était naturel, comme il était naturel de les ressentir dans le public aussi fort que lorsqu’on était sur scène – c’était ça, la magie d’Interlochen.

Il poursuit ses études, le « bac » en 95 à Lahser -se fait virer de pas mal de prépa, mais décroche un diplôme de fac d’Histoire (Pennsylvanie). Il croit toujours que c’est dans le domaine des arts qu’est sa place.  Alors un soir– il a bu pour se donner du courage, il annonce à son père qu’il va faire des films. Mais Papa n’apprécie pas d’avoir payé des études à son fils aîné pour qu’il aille faire le bohème. Il accuse l’alcool, son ex-femme; il n’élève pas la voix. Simplement il fait remarquer à son fils qu’ils sont nombreux, ceux qui veulent faire des films ; qu’est-ce que lui aurait de plus ? Ce n’est pas un métier – il n’a aucune chance...

Dave part pour New-York, fait des articles pour le magazine GQ, comme boulot alimentaire. Son père n’a pas coupé les ponts, simplement il lui répète, à chaque fois qu’il téléphone, que « ce n’est pas un métier-il n’a aucune chance ». Alors ...les coups de fil s’espacent. Mais le jeune homme écrit – un premier script qu’il juge trop mauvais pour être montré à quiconque. Et puis un deuxième : « Living Off Interest ». Un soir tard, alors qu’il doit se lever très tôt le lendemain pour aller travailler, il se force à se rendre à une fête où il sait qu’il va croiser des membres de l’industrie cinématographique. Bingo ! Il rencontre une jeune femme qui traque les bonnes histoires pour CrossRoads Films et lui montre son script. La firme met une option : dans la foulée, il signe avec un agent. Un jeune acteur lui rend alors visite, intéressé par ce qu’il  écrit : Ian Somerhalder. Début d’une belle amitié, ainsi que des liens très forts avec Ashley (Photographe sous le pseudo AshleyIsStupid).

Parallèlement, il s’est mis à la la boxe thaïe (muay-thai).

Mais les choses ne sont pas simples. Le moral est en berne, quand le coup de pouce du destin prend la forme de son copain qui le presse de venir à Los Angeles. Il largue les amarres avec New-York et GQ dans un article resté célèbre : en gros « bye-bye GQ, je pars faire des films à Hollywood » en 2003. 

Ian croit tellement en lui qu’il participe au financement  du court métrage qu’il vient d’écrire, Recess- DK le met  en scène, Ian y tient le 1er rôle. Le film reçut à sa sortie un bel accueil dans les festivals de 2004. Il souhaite alors, sans succès, développer le script pour en faire un court-métrage, et finalement  le transforme en roman : « Prodigy » est publié début 2006. [Dans un futur pas si lointain, des meurtres mettent en émoi l’école (aux étranges pratiques) où sont formées les élites de la nation. Une charge contre un certain système éducatif, un polar de science-fiction et des personnages attachants]. Intrepid Pictures en achète aussitôt les droits et lui demande d’en écrire le script. Le projet ira loin ; finalement le film ne se fera pas, mais il a réussi à s’ouvrir les portes d’Hollywood.

Pendant ce temps il s’est essayé au théâtre avec « Noblesse Oblige » une pièce qu’il écrit et met en scène début 2007.

Les studios Intrepid le font travailler sur des réécritures de scripts, et lui parlent de leur envie d’un Comte de Monte-Cristo moderne transposé dans la haute société new-yorkaise. Cela donnera « The Prince » [Un étudiant accusé à tord de fomenter une tuerie dans sa fac, est jeté en prison ; une fois sorti, il revient sous une fausse identité et entreprend de se venger –méthodiquement.] L’entreprise est intéressée. Là encore le projet ne se concrétisera pas.

Pas plus que « Worth », mais là le cas est un peu spécial : ce thriller se passe dans le monde des Hedge Funds de Wall Street. Et ne se fera que si Dave lui-même le met en scène, parce qu’il y a créé dans le scénario un monde dont lui seul peut rendre la force. Ce projet là est peut-être encore sur les rails.

Il s’entretient physiquement en pratiquant le Chain Fitness – et écrit...un pilote de série télé « The Canyons » avec B.E. Ellis. Ce dernier est en cours de production d’un film du même nom, mais le projet est totalement différent et n’implique plus DK. Et des épisodes de « Bionic Woman », diffusés sur NBC en 2007. Pas de chance, la saison est écourtée, c’est l’année de la fameuse grève des scénaristes...

Il propose aussi des scénarios comme « Nine Golden Souls », dont le futur là encore n’est pas – écrit, si j’ose dire...

En même temps, il est forcé d’admettre que le travail d’un scénariste est mieux reconnu dans les séries télé que dans les films où ce sont les metteurs en scène qui imposent leurs lois. A la télé, ils peuvent développer les personnages à leur guise – dans les limites posées par le show-runner bien sûr.

Et puis...Shane Brennan recherche des scénaristes pour le spin-off de NCIS. Les agents de Dave lui envoient des exemples de ce qu’il fait. Cela intéresse l’australien, qui le convoque pour un entretient. L’entente est immédiate.

Le choix se pose alors : NCIS n’est pas le genre de série que lui ou ses amis regardent ; faut-il plutôt s’orienter vers les séries diffusées sur le câble – susceptibles de lui apporter la reconnaissance de la profession, donc un possible Emmy, mais réservées à un public « choisi » ? Ou viser un large public ? Faire des épisodes de très grande qualité aux effets spéciaux hallucinants, mais pour 13 épisodes sur une année et au risque de choquer les plus jeunes ? Ou trimer sur 24 épisodes pour une saison et être regardé par des millions de téléspectateurs à travers le monde ? L’idée de s’adresser au plus grand nombre emporte sa décision. Même si, à cet instant, personne n’est certain que la série pourra s’imposer !

Il intègre l’équipe de NCIS : Los Angeles dès le 1er épisode, chargé de toutes les modifications de scripts (il apparaît au générique en France en tant que responsable de série...), en plus de l’écriture de quelques épisodes (ils sont 7 scénaristes à travailler indépendamment sous l’arbitrage de Brennan). Pour la 3ème saison, il passe coproducteur (il a avoué avoir savouré l’instant où son nom apparaît au générique du début d’un épisode  qu’il n’avait pas écrit) - et à l’aube de la 4ème, le voilà producteur...

Il n’aime pas trop se retourner sur la première saison, simplement parce qu’il se revoit à l’époque où il les a écrits : il a l’impression de lire un journal intime d’ado ! Il n’a pas de rituel pour se mettre au travail, il écrit en silence, mais ça peut se faire n’importe où – par exemple dans un appartement loué à Paris l’an dernier. La ville a pour lui une lumière magique. Il y a mangé les meilleurs macarons de sa vie – il a un faible pour ces petites choses là ! Par contre, en période d’écriture, il n’aime pas être dérangé. Il vire à l’ours mal léché, totalement invivable.

Dans les studios de la Paramount il partage son bureau avec Joey Wilson. Lui et sa femme l’accompagnent à des concerts, ou viennent assister à la première diffusion de leurs épisodes respectifs chez l’un ou chez l’autre, font la fête en boite de nuit.

 

C’est d’ailleurs lors d’une de ces sorties qu’a été créé Monsieur Carl – inspiré de Dave selon son ami scénariste. Lors de la « 1ère » de Black Widow (2x02) la fête s’est déroulée au Château Marmont – avec une facture de minibar monstrueuse ! Pour Blye,K. 2/2, il a reçu aussi les acteurs- dont Daniela Ruah et sa mère « dans la vraie vie ». Les voir découvrir l’histoire a eu quelque chose d’irréel...

Au fur et à mesure qu’il écrit des épisodes (le 14ème sera le 4x03, « The Fifth Man »), il se sent plus à l’aise avec les personnages. Seul Callen nécessite une grande attention, pour les mots qu’il prononce, ou ses actes. Il s’est vu peu à peu attribuer l’étiquette de « spécialiste es-Densi », ce qui n’est peut-être pas étranger au fait que si Kensi et Deeks étaient une seule et même personne, elle lui ressemblerait beaucoup ; et que si Deeks existait, ils seraient certainement amis. Mais il considère que le fondamental de la série, c’est le duo Sam/Callen – magistralement interprété par Chris et LL. Sa marque de fabrique, ce sont de super  scènes qui ne s’appuient sur aucune base de la plus élémentaire logique : des Kalstein-ismes selon R. S. Gemmill. Il constate (tristement) que Callen, Sam, Kensi et Deeks sont de loin plus drôles, cools, et intelligents qu’il le sera jamais...Sauf peut-être Deeks !

Avant le tout début de la série, Shane Brennan a réuni tous les scénaristes et leur a fait le topo des « origines de G. Callen ». Ils savent toute l’histoire.

Fin avril, les scénaristes se réunissent pour un avant goût de la future saison, avec les  révélations/centres d’intérêt qui seront apportés. Puis chacun écrit indépendamment son/ses histoire(s). Chaque épisode développe une affaire complète, avec en arrière-plan des indices d’autres cas subtilement dissimulées. [Quand Hetty dit à Kensi dans le 3x10 qu’elle lui revaudra ce service, le scénariste avait déjà planifié ce que Kensi réclamerait en échange dans le 3x17, par exemple].

 Les indications qui ne figurent pas dans les scripts sont données aux acteurs lors de la table de lecture, puis tout au long du tournage (les scénaristes sont présents sur le plateau seulement pour leurs « bébés »). L’écriture du script doit durer au maximum 14 jours. Les scénaristes ont leur mot à dire pour le choix des Guests. Souvent ils choisissent en regardant les vidéos des auditions (c’est plus fidèle comme rendu que d’assister à l’audition) ;  ensuite il y a les repérages (la pré-production), le tournage (5 jours en extérieur et 3 sur le  plateau) puis le montage (3 semaines de travail). C’est aussi pour ça que certains scénarios sont écrits à quatre mains, quand  un seul scénariste ne peut matériellement pas tenir ses délais. A quoi se mêle souvent le plaisir de travailler entre amis – avec Gil Grant ou J. Wilson. (Voir l’interview ci-dessous sur les scripts). Le tournage est la partie la plus épuisante : c’est comme « souffrir du décalage horaire sans quitter son domicile » ! Ensuite, juste avant la diffusion, l’anxiété monte ; « ce n’est pas de la peur, plutôt l’état d’esprit d’un plongeur de l’extrême avant le grand saut : au bout il y a le triomphe, ou un méga traumatisme crânien »...

En dehors du travail, il aime jouer à la X-box, et lit environ 3 livres par mois (plus US Weekly, le GALA français- dans lequel il a enfin réussi à figurer, comme il le dit en plaisantant). On le retrouve au concert de Prince ou d’Avicil. Dans ses  voitures, cela fait 19 ans qu’il étrenne l’autoradio avec Boomin’ System de LL Cool J. Il cocoone avec Cooley, son cocker Spaniel noir de 7 ans. Les frères Olsen l’ont initié au surf (l’océan l’a mangé (sic)!) et au snowboard, avec un peu plus de succès. Mais surtout il se lance de nouveaux défis : physiquement, il est au top puisqu’il est capable de tenir une croix de fer aux anneaux. Alors il démarre le Sayoc Kali (voir portrait de Raphael Kayanan) et contacte ce dernier pour la mise en scène du combat au couteau de son dernier épisode de la saison 3; en novembre dernier il part faire un stage de Close-combat dans une école pour Navy Seals – un pouce luxé témoigne que ce n’est pas pour rire. Il participe à un stage de survie avec Kevin Estela

en retour, il le présente à l’agence WME qui le prend sous contrat. S’il vit à Los Angeles, il n’a pas pour autant adopté le « chacun pour soi » ! Il a appris également le Ballpoint pen Self Défense – oui, avec un stylo. Mais s’il fait tout ça pour sa sécurit, il met aussi toujours des garde-fous : il cite son instructeur qui rappelle que chaque fois qu’on sort son stylo, quelqu’un est envoyé à l’hôpital ou à la  morgue, et quelqu’un va en prison... Il a participé au séminaire de Sayoc Kali cet été, où il s’est aussi entrainé au combat au bâton – ce qui servira dans le 1er épisode qu’il écrit pour la 4ème saison.

Dans le pays où l’âge légal pour consommer de l’alcool est 21 ans, il a fêté les siens avec un Scotch Macallan de 18 ans d’âge. Pour Callen, il verrait bien une bière Corona savourée au bord d’un terrain de basket ; pour  Sam, du champagne (réserve Krug !) à la fin d’une « semaine d’enfer » (c’est le nom de la semaine de formation pour devenir SEAL pendant laquelle  les candidats enchainent 132 heures d’exercices physiques !!) ; Hetty un Petrus 1961 – dans un lieu gardé secret ; Kensi : une Tequila en compagnie de ses « sœurs étudiantes », celles qui font partie de la même confrérie ; Deeks : « je ne m’en souviens pas –sérieusement ! » ; Nell : un Gin Fizz - Eric : un « Sake Bomb », cocktail japonais à base de bière et de saké (*)

* :  Réalisez la recette "Sake Bombdirectement dans le verre
• > Remplissez à moitié un grand verre de bière (de préférence, une bière asiatique). 
> D'autre part, remplissez un « shot » de saké (alcool de riz). 
> Posez deux baguettes chinoises sur le verre de manière à pouvoir poser le shot en equilibre dessus.
> Tapez sur la table avec vos poings afin de faire tomber le shot dans le verre de bière et buvez cul-sec! 

Cet été il a créé une bourse pour un atelier de lecture pour apprentis scénaristes à Interlochen : la boucle est bouclée. Lui qui a reçu le déclic là-bas espèrent pouvoir le donner, transmettre à quelques jeunes que, oui, on peut vivre de sa passion. D’ailleurs, il n’a jamais été aussi proche de son père. C’est certainement ce qui lui permet d’avouer très simplement qu’en écrivant le mot  « fin » de Blye K, 2ème partie, il a pleuré – et ressenti l’envie d’avoir, un jour, des enfants.

En attendant, il aide les jeunes défavorisés à raconter des histoires et en faire des pièces de théâtre en oeuvrant bénévolement pour la compagnie Unusual Suspects.

Le site web: https://theunusualsuspects.org/index.php

Il aime faire son métier, se trouve chanceux de pouvoir l’exercer, et d’avoir des échanges avec les fans via son Twitter – réciproquement, nous les fans avons beaucoup de chance d’avoir un tel scénariste aussi proche de nous...

Ecrit par Mothetty 

Ce qu'il dit:

Sur la mise en scène des courts-métrages

Je crois profondément qu’il faut mettre en scène soi-même ses courts-métrages, même si un scénariste n’aspire pas à ça. C’est très instructif de voir comment un dialogue évolue sur le tournage avec un certain groupe d’acteurs, et également d’importance de rester flexible dans la mise en scène ou l’action. C’est un cliché, mais, mais le script est vraiment écrit 3 fois: sur l’ordinateur, de nouveau sur le plateau en fonction du jeu des acteurs et des contraintes physiques du tournage, et de nouveau dans la salle de montage.

Sur la réécriture de script.
Pour moi, le script n’est jamais vraiment terminé jusqu’à ce que le film soit tourné et monté. Je ne crois pas au script sacro-saint. C’est plus un projet pour susciter l’intérêt des acteurs, des financiers ou des metteurs en scène. Evidemment, les metteurs en scènes, acteurs et producteurs doivent respecter l’intégrité de l’histoire tout au long du processus de création (et ça, dans mon esprit, cela inclut d’impliquer le scénariste dans chacune des étapes de production), mais je ne tombe pas du tout dans la catégorie des scénaristes qui sont persuadés que leurs mots ne doivent être altérés en aucune manière, ni dans l’idée ni dans la forme. Mais encore une fois, je n’ai pas encore eu d‘oeuvre dirigée ou ruiné par quelqu’un d’autre, donc il faut garder en mémoire que mon opinion peut évoluer.

Je suis aussi très vigilant sur le moment où les développements passent de constructifs à de la simple masturbation. 80% des notes des réalisateurs sont à mettre à la poubelle, mais les 20% restants s’avèrent cruciaux. J’ai le plus grand respect pour les producteurs avec lesquels j’ai travaillé et suis convaincu que notre collaboration n’a fait qu’améliorer les choses. En outre, être payé pour réécrire son script est un petit plus sympa.  J’ai des copains scénaristes qui m’ont raconté des histoires cauchemardesques : ils se sont retrouvés à réécrire indéfiniment leurs scripts sans être payés. Si vous donner un doigt à un producteur, il ou elle vous prendra la main ou le bras...c’est dans leur nature, ils sont tout simplement comme ça, ce sont des hommes d’affaires...C’est plus facile si ce bras est pris par quelqu’un que tu respectes et qui te respecte assez pour te payer ce travail. Si tu n’es pas payé, ça veut dire : a) ce n’est pas le genre de producteurs qui pourront t’aider ou donner un coup de main au court métrage, b) ils pensent que tu es désespéré et veulent profiter de ton désir de voir se réaliser ton projet, ou c) ils saisissent une opportunité et te laisse mettre en scène ton film. La seule circonstance dans laquelle c’est acceptable est le « c ».

La réécriture se fait tout au long de la saison également pour inclure des évènements récents (comme le printemps arabe en saison 2).

 

Sur le genre de défi  auquel il fait face quand il écrit un script.

Quand le  rush d’adrénaline-qui fait du bien à l’ego- passe alors qu’on finit le premier jet,  et qu’il faut se dire que ce n’est qu’une ébauche et que donc il y a encore beaucoup de travail. Et aussi, quand on réalise que les gens qui lisent votre boulot vous font avant tout une faveur en émettant des critiques, parce que ce n’est jamais aussi bon que  vous le pensez (voir même généralement beaucoup plus mauvais que ce que vous croyez).

Quand je bloque sur un scénario, je me détends en pratiquant la boxe Thaï. Rien de mieux que de se prendre des coups dans la tête pour se remettre les idées à l’endroit.

Sur le choix du sujet.

J’essaie d’écrire le genre de film que j’aimerais voir. Si je commence à obliquer dans une direction qui ne m’intéresse plus, mon détecteur interne de connerie se met en route. Quand je suis à une croisée de chemin, j’essaie toujours de me souvenir du point essentiel qui m’a emballé en tout premier dans l’histoire.

Le meilleur conseil : ce n’est pas parce que quelque chose t’est arrivé que cela va faire une bonne histoire.

Tu sais que tu tiens une bonne histoire si la pensée qu’elle puisse être racontée par quelqu’un d’autre te rend fou.

 

 

Sur ses recherches.

Le Sayoc Kali lui a ouvert le monde de la self-défense. Mais là comme ailleurs, comme avec les militaires ou les agents qu’il interroge pour les besoins de certains scénarios, il se présente comme « le plus naïf, le moins dangereux des gars assis dans la pièce : c’est le meilleur moyen pour apprendre des trucs qui changent la vie. »

J’inclus toujours dans mes scénarios certains détails comme le nom des méchants et leurs nationalités mais seulement si c’est en rapport avec l’histoire (gangs spécifiques...) [Ainsi le GIGN est impliqué dans l’épisode 2x16 en tant que meilleure unité anti-terroriste (hors des USA].

Les noms propres (tels ceux des français) reçoivent l’aval du cabinet juridique de la série avant d’être employés (tel Baston pour l’ex capitaine du GIGN).

Quand un SEAL et un MARSOC (des vrais, pas des acteurs) se mettent à débattre sur le plateau sur le mode « quelle agence déchire le plus », il est temps pour moi de me taire...

 

Je demande aux militaires ou aux agents du FBI que la série emploie comme consultants tous les détails nécessaires  pour que la technique évoquée soit la plus réelle possible.

 

Sur ses tatouages.

Je n’aime pas en parler, c’est comme raconter ses rêves, cela  n’intéresse personne. Ils sont tous réalisés par un artiste japonais.

Sur le bras gauche : Kintaro avec une Carpe Géante. [L’enfant Doré à force surhumaine, ami des animaux, avec le symbole de la chance et du courage].

Avant bras droit : Samouraï Ryo Otaru et dans le dos un autre samouraï : Roshi Enseï [Un samouraï tatoué de la tête aux pieds, un des héros du Suikoden, l’histoire de la révolte des 108 « Robin des Bois » chinois]

 

Sur 1x12 La scène (où Callen revoit quand l’enfant dessine) est une de mes préférées. Je sais s’il y a mensonge ou pas – mais ne peut pas le révéler...pour l’instant !

Sur Plan B : la bande annonce de CBS comportait une scène où Eric Christian Olsen était arrêté par Sam et Callen (enfin, sa couverture) – la scène, et la réplique « The snitches get stitches » a malheureusement dû être coupée pour une question d’horaire [Les mouchards se font moucher]. ECO déchire dans l’épisode – mais c’est l’ensemble du casting qui est génial. Eric est un vrai personnage de la Rennaissance, toujours prêt à organiser des mariages...

Sur l’épisode « Partners » 3x14 : c’est un épisode « différent » parce que c’est une étude de caractère sur la loyauté. Pour que l’épisode fonctionne Gil Grant et moi avons réalisé qu’il fallait faire comme si Diane et Roger étaient les héros de leur propre  série télé.

Divers . La blague cruelle qui circule dans Hollywood : tous les  scénaristes rêvent de ressembler à des acteurs ; tous les acteurs rêvent de penser comme des scénaristes...

Ecrit par Mothetty 
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choup37, 18.04.2024 à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, 18.04.2024 à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

CastleBeck, Hier à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

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