article sur chris o'donnell dans le magazine tv guide us du 17 mars 2011 - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
C’est un jeudi « coupes glacées chantilly » sur le plateau de tournage de NCIS : Los Angeles, et presque tous se laissent tenter entre les prises. Même LL Cool J, qui passe pour le gourou de la forme. Un technicien lance «Hé, tu l’as bien gagné » au surhomme rappeur/acteur : comme s’il avait besoin d’une permission pour se ruer sur les douceurs ! L’atmosphère potache continue avec Chris O’Donnell qui croise Daniela Ruah et Eric Christian Olsen : ils en ont fini avec leurs scènes depuis ½ heure mais sont toujours là à jacasser devant leurs Ben & Jerry’s [des glaces hmmm]. O’Donnell leur demande « vous n’avez donc pas de domicile, tous les deux ? », et file en coup de vent avant que Ruah ait le temps de lui botter les fesses.
Apparemment le seul à résister, O’Donnell n’a pas emporté la moindre Cherry Garcia dans son mobilhome. Mais une fois à l’intérieur, il hoche la tête en direction de la seule chose qu’il se soit permise d’apporter sur les terres de la Paramount : un petit peu de chez lui. « J’ai fini par mettre des photos de mes enfants », dit-il, riant sous cape à la pensée de sa répugnance à s’approprier les lieux. « Pour la 1ère saison , j’étais plutôt du genre à ne rien mettre dans mon mobilhome. Mais maintenant, j’ai accroché des photos de famille. C’est un truc qui se fait pour la 2ème saison. »
Nul besoin de se demander si O’Donnell pense qu’il pourrait rester longtemps dans ce mobilhome : la série est fermement ancrée à la 2ème place des séries télé les plus populaires, devancée seulement par NCIS, diffusée une heure plus tôt que son spin-off sur CBS. Comme la série mère, la série dérivée a atteint un sommet d’audience en milieu de saison. Un épisode de février a été suivi par plus de 18 millions de personnes, le record depuis ses débuts en 2009. Il est évident que NCIS : Los Angeles et son public entament une vraie relation amicale.
Cette déferlante arrive alors que cette série, prétendument à partition d’ensemble, officialise de fait le jeu de duos. Cela a toujours été le cas pour la paire majeure de la série, bien sûr, avec LL Cool J et O’Donnell (Sam et Callen), classiques frères d’armes – et tee-shirts moulants. Mais grâce aux changements opérés dans la distribution pour cette deuxième saison, presque tout le monde se retrouve avec un partenaire, à l’exception de maman-poule Hetty (Linda Hunt). Sur les terrains extérieurs où ils mènent l’enquête, Kensi-Ruah et Deeks-Olsen sont le couple secondaire –bien qu’ils soient devenus le principal au regard de l’alchimie sexuelle. Et au sein de l’écurie, la troisième paire est formée de Barrett Foa et de la nouvelle venue, Renée Felice Smith, les geeks futés Eric et Nell, chargés de la surveillance.
Comme dans la série d’origine, NCIS, environ 10 % de chaque épisode est purement consacré aux personnages, en dehors de l’intrigue proprement dite, surtout lors des premières et dernières scènes au QG. Mais ce sont ces 10 % qui retiennent le public, tout autant que les cascades, les explosions, les coups de feu et les trucs du style « sauver le monde ». LL Cool J explique : « Chris et moi, on essaie chacun de comprendre le monde de l’autre, et cette différence fait partie du plaisir. Un gosse des Queens et un gamin d’une banlieue nord de Chicago n’ont sans doute aucune chance de se rencontrer, sauf peut-être sur Facebook ou quelque chose comme ça. Leurs chemins ne se croisent pas, tout simplement. Mais là, on montre comment des cultures peuvent se rejoindre, comment des personnes peuvent se rencontrer et se lier. »
Il y a un côté réconfortant à voir ces différents personnages s’entendre aussi bien. Et bien que le spin-off soit très NCIS : en vêtement de tous les jours, cette simplicité s’oppose au fait que ces agents se penchent rarement sur la mort de simples marins. Ils sont beaucoup plus dans le registre du sauvetage du monde, ou au moins de Malibu, des griffes des terroristes. Dans l’épisode du 22 mars, Callen et Sam travailleront sous couverture pour empêcher l’assassinat d’un homme politique vénézuélien. Comme le glisse O’Donnell « ce que l’on fait toutes les semaines représenterait le couronnement de la carrière d’un véritable agent secret. Mais bon, c’est de la télé ».
Le producteur exécutif Shane Brennan approuve « Chris a entièrement raison. Pour dériver une série qui a un tel succès et draine autant d’amour, il est vite devenu évident qu’il fallait que ce soit familier mais différent ; c’est pourquoi j’ai décidé que NCIS : Los Angeles aurait un style narratif beaucoup plus musclé. Les histoires vont plus vite, et il faut souvent jouer contre la montre, donc quand on atteint le 4ème acte, il faut absolument arrêter quelque chose ou sauver quelqu’un ».
Traduit par Mothetty
