Une moto de la police de la route double sur une ligne jaune un gros 4x4. Elle est suivie par une BMW et un autre motard. Tous les trois roulent à vive allure, les pneus crissent. La 2ème moto passe la voiture, et après quelques virages, tous s’arrêtent sur le bord de la route. Un homme couvert de tatouages descend de l’arrière de la BMW, soulagé de reconnaitre ses interlocuteurs. Il lance un sac en papier rempli d’argent à un des flics, paiement contre la protection d’un service de taxis de l’état de Californie. Dans la foulée, il leur propose un nouveau job, ça lui plait comme signe extérieur de richesse, l’escorte par des motards ! Mais les flics ne sont pas d’humeur à rire. Powell lui met une droite, sort une lame et le menace de décoller tous ses tatouages pour les exposer sur les murs de chez lui s’il ne fait pas son travail correctement. Calmé, l’homme remonte dans la voiture qui démarre aussitôt. La scène est vécue en direct à l’étage du QG. Le coup de poing a ému Eric ! Lui n’en a plus reçu depuis la cour de récré du cours élémentaire. Par une fille : signe (dit-il) qu’elle s’intéressait à lui. Nell n’a pas utilisé ce genre de pratique : les garçons qui lui plaisaient, elle préférait les ignorer…Tactique qui laisse Eric extrêmement perplexe. En tout cas, l’homme aux tatouages, Mr Yazuka, vient de prendre sans le savoir une « contravention » qui servira pour une arrestation ultérieure. Du menu fretin par rapport aux gros poissons que le NCIS espère ferrer.
Les motards ripoux, qui sont en fait Sam et Callen, ont rejoint leurs motos. Callen est impressionné par le coup des tatouages collés aux murs, mais Sam avoue que c’est tiré du jeu vidéo Scarface. Les truands ont quand même la vie facile : pas de règles, aucune loyauté…et pas d’Hetty ! Ils se rendent à un garage pour motos, où ils viennent donner à un dénommé Paul sa part dans le business de Yazuka. Mais l’homme gît dans son arrière boutique. Il parvient à leur dire qu’il a refusé un nouveau travail, que ça va trop loin cette fois, qu’il faut les arrêter. Il meurt avant de pouvoir révéler l’identité de ceux qu’il faut stopper.
GENERIQUE
Dans l’armurerie du QG, Deeks nettoie une arme, Kensi travaille sur une autre. Une alarme retentit. Elle provient du portable de Kensi : un texto vient de lui parvenir. C’en est trop pour Deeks, qui lâche ce qu’il a sur le cœur contre son équipière stressée en permanence, qui veut toujours prendre le volant ; qui avance leurs deux montres d’un quart d’heure ; pour qui tout est synonyme de compétition ; qui insiste pour faire additions séparées au café du coin ; qui se moque des types qui ajoutent du lait sans matières grasses : c’est épuisant ! Elle lui retourne le compliment, il vient de passer la matinée à bavasser sur la fin du monde en 2012 ! Il rectifie, il ne s’agit pas d’apocalypse, mais d’un réalignement des planètes, débouchant sur la collision de Niribu, le Backtun des Mayas. Il a appris ça parce des astronomes en discutaient au bar où il est allé la veille au soir. Elle n’en croit rien, normal, en fait c’est à la télé qu’il l’a vu, après la retransmission du match de basket. Hetty se pointe, souriante, mais sa bonne humeur s’envole un peu quand Kensi se plaint de ce type qu’on ne peut jamais prendre au sérieux, et Deeks de cette fille qui prend toujours tout trop au sérieux. Ils n’ont rien l’un contre l’autre, elle est sympa, il est sympa, mais ne vont pas ensemble. Hetty retrouve le sourire : ce qu’elle voit là, ce sont deux personnes en train de devenir de vrais équipiers. Même si eux en doutent fortement. Nell les interrompt parce que Sam et Callen les attendent à l’étage. Hetty conclut en les mettant d’accord sur un point, sur lequel tous les deux avaient tort : la prononciation de Backtun avec l’accent maya !
A l’étage, ils sont accueillis fraichement par Callen et Sam. Ceux-ci tiennent à les briefer sur le travail qu’ils font depuis 6 mois, sous couverture comme motards dans la police de la route, et membres des « Taxis Dorés Californiens », une équipe de flics corrompus qui touchent des pots de vin pour escorter des criminels ou faire de la contrebande. La police militaire du Camp de Pendleton pensent que des Marines trafiquent avec eux, d’où l’implication du NCIS. Mais si l’existence des « Taxis Dorés » est prouvée (alors que Deeks et la police de Los Angeles pensaient que c’était une légende), aucun lien n’a pu être établi avec la marine. Le chef des ripoux a été tué ce matin. L’homme du garage, Paul Beane, marié mais ne vivant pas sous le même toit que sa femme, était un ancien motard qui avait abandonné la police suite à un accident qui l’avait laissé paralysé. Il a manifestement été abattu par des pros. Or il venait de refuser un travail : apparemment « on » voulait être sûr qu’il n’en parle pas. Ex-flic, il fallait qu’il ait un homme à lui sur le terrain. Plus précisément une femme, son ancienne équipière, Jennifer Grear . Beane trouvait le boulot, Grear transmettait les ordres aux « Taxis Dorés ». Il pouvait y avoir eu de l’eau dans le gaz. Si Grear n’a pas flingué elle-même Beane, elle doit savoir qui sait. L’opération vient de passer la vitesse supérieure. Que des marines de Pendleton y soient mêlés ou non, ils doivent découvrir d’urgence ce qui se trame. Callen et Sam vont aller pêcher Grear au QG de la police de la route, Deeks et Kensi se rendent à son domicile.
Callen et Sam garent leurs motos sur le parking du commissariat. Sam a la nostalgie de sa voiture, dans laquelle il peut discuter et plaisanter à loisirs avec son équipier, tout ce qui fait le sel de leurs missions et les sauvent de n’être que deux types avec des flingues qui passent d’affaires en affaires. Sans compter qu’il a mal aux pieds dans ses chaussures de motards. Un de leurs collègues leur apprend qu’il va devoir se taper deux astreintes de suite : Jennifer Grear ne s’est pas présentée au boulot.
Deeks et Kensi pendant ce temps arrivent chez elle. Kensi veut savoir si Deeks la trouve vraiment si rabat-joie qu’il le dit. Il la déclare ex-æquo avec une religieuse, à l’école, qui passait son temps à lui donner de grands coups de règles sur la main. Pourtant « on » la trouve très drôle. « On » étant des gens, par exemple Nell, pour qui elle est tordante. La porte de la maison de Grear a été forcée. Elle est maintenant déserte, mais des traces de sang montrent qu’il y a eu fusillade. Quelqu’un a été touché dans le couloir, a quand même pu gagner une porte-fenêtre dans la chambre voisine pour s’enfuir. Le mur d’enceinte a visiblement été escaladé par une personne blessée. S’en est-elle sortie ? Et qui est-ce : Grear...ou quelqu’un d’autre ?
Ay QG, Nell et Eric ont pisté les dépenses sur les 24 dernières heures de Grear et de Beane. Ce dernier est passé la nuit dernière au « Bare Elegance », un bar-bikini (et non pas une boite de strip-tease). Quant à Grear, ses comptes en banque sont dans le rouge. Sa mère souffre de la maladie d’Alzheimer, elle a dû la placer en centre médical spécialisé l’année dernière, ce qui a fait fondre ses économies. Personne ne l’a vue depuis le meurtre de Beane : soit elle se cache, soit elle est morte. Deeks se porte volontaire pour aller enquêter du côté du Bare Elegance, et entraîne rapidement Kensi vers la sortie. La mère de Grear, avant d’aller en centre médicalisé, habitait une maison, qui n’a pas été vendue puisque les comptes de la jeune femme sont à sec. Donc elle sert peut-être de refuge. Sam est ravie de pouvoir reprendre le volant, en échange, il laisse les plaisanteries à son équipier. Quant à Nell, elle piège Eric avec la grande question : quelle est la différence entre un bikini-bar et un bar à strip-tease ?...
C’est Kensi qui nous donne la réponse en arrivant devant le Bare Elegance : dans les bars à strip-tease de Los Angeles, les filles sont nues mais on n’y vend pas d’alcool. Dans les bikinis-bars, elles portent ...des bikinis, et on y sert de l’alcool. Que préfère Deeks ? C’est un choix cornélien pour lui. En rentrant dans le club, face aux Pole danseuses, serveuses en petites tenues et verres aux « vraies » boissons, il se décide pour ce style de bar s’il devait avoir une dernière nuit avant l’apocalypse. Le barman les prend pour un couple d’amoureux, reconnaît sans peine qu’il connaît Beane et qu’il était là hier soir, mais refuse d’en dire plus. Quand Deeks montre sa plaque de flic, le barman accepte de parler : il fait beaucoup d’affaires avec les motards, qui ne paient que demi-tarif. Un type est venu voir Beane la veille, mais ils se sont disputés, alors, ils ont viré l’importun. La quarantaine, une montre en or, genre fils de bonne famille qui joue au dur. Il n’est pas sur les bandes vidéos des caméras de surveillance : elles ne sont pas branchées, c’est juste dissuasif. Le barman s’inquiète de toutes ces questions, pressentant le pire. Quand Kensi le lui confirme, il marque le coup. Et se rappelle qu’il a pu entendre des bribes de la dispute : le type disait à Beane que c’était sa dernière chance, s’il refusait, il le tuerait.
Kensi transmet aussitôt ces informations à Sam et Callen qui sont arrivés dans Van Nuys, devant la maison à vendre de Mme Grear Mère. Ils font le tour sans rien remarquer, mais à l’arrière, sur la terrasse, ils essuient plusieurs coups de feu, tirés de l’intérieur à travers une fenêtre. Ils se protègent en s’aplatissant contre le mur. Sam fait signe qu’il va passer par devant. Callen montre sa tête pour attirer le tireur. Grear, car c’est bien elle, tire plusieurs fois dans sa direction, donnant à Sam le temps d’arriver dans son dos et de la plaquer dans un plongeon qui les expulse tous les deux dehors, aux pieds de Callen. Menacée par l’arme de G. braquée sur elle, la jeune femme demande à Exley de tirer, puisqu’il est payé pour le faire. Sam qui la cramponne la relève et l’aplatit face contre le mur, tentant de la calmer, d’autant qu’elle est blessée. Il la fouille puis la retourne. Elle comprend à leur allure que ce ne sont pas de vrais motards de la police de la route. D’ailleurs elle avait toujours trouvé que les bottes de l’uniforme étaient ridicules sur Sam. Qui ne peut qu’approuver.
Emmenée dans la salle d’interrogatoire de l’annexe, elle réclame d’abord un avocat. Sam propose de la renvoyer dans la rue pour que ceux qui sont après elle puissent finir leur travail. Callen préfèrerait qu’elle les aide à trouver qui a tué Beane. Elle s’en moque : ils étaient équipiers, d’accord, mais c’est tout. Elle ne sait pas qui l’a tué, et ceux qui l’ont attaquée portaient des masques de hockey noirs. Beane avait refusé un travail parce que le montant de la rémunération lui avait fait peur. Il était question de matériel militaire, quelque chose de sérieux. Alors elle avait demandé aux autres membres des Taxis Dorés de rester en dehors de ce coup. Du matériel militaire : sans doute le lien avec Pendleton qui manquait au NCIS. Sam s’approche de la jeune femme : il a deviné que si Beane portait son alliance par intermittence, c’était parce qu’il fréquentait une autre femme que la sienne : Grear. Il a visé juste : Beane comprenait si bien ce qu’elle vivait. Après son accident, il avait changé, basculé du mauvais côté. Ils avaient monté les Taxis Dorés en se servant de ses relations, elle l’avait aidé ; les factures pour les soins de sa mère s’accumulaient, alors qu’ elle n’avait pas réussi à vendre la maison. Mais elle est décidée à les aider, maintenant. Callen lui tend son téléphone. Il faut qu’elle contacte son équipe de taxis, qu’elle passe l’info qu’elle a eu peur de faire le job mais qu’Oxley et Powell vont prendre les choses en main.
Oxley/Callen et Powell/Sam prennent place (en civil) dans le Bare Elegance, et sortent leurs badges de policiers pour se faire repérer. La serveuse pense que c’est pour avoir le demi-tarif sur les boissons, et les prévient que cela ne concerne pas les pourboires. Sam décide alors que c’est G. qui invite.
A l’extérieur, dans leur voiture, Kensi et Deeks surveillent l’entrée de la boite. Deeks est silencieux, Kensi veut savoir si c’est parce qu’il est bloqué dehors avec elle. Mais cela l’arrange, toutes les danseuses à l’intérieur le connaissent (et l’aiment !) et lui les appelle par leurs vrais prénoms. Kensi repère un homme qui discute avec le videur : il correspond au portrait dressé par le barman. Deeks alerte les agents présents à l’intérieur.
Callen sort aussitôt son téléphone et photographie l’homme, qui s’arrête à une table occupée par trois types qui lui désignent les agents. Sam incline la tête, l’individu les rejoint et se présente : Steve Brenner. Il dit avoir entendu beaucoup de bien sur eux par les Taxis Dorés. Dont Sam et Callen n’ont jamais entendu parlé. Brenner sourit, s’assoit, et essaie une autre approche en mentionnant Jennifer Grear. Sam dit que son ex-équipier a été assassiné ce matin. Paul Beane. Dont Brenner n’a jamais entendu parlé. Constatant qu’ils n’ont rien en commun, Sam propose de se séparer avant que cela devienne gênant. Mais Brenner trouve que rien de tel ne peut arriver dans un bikini-bar. Et il sort son arme qu’il met contre Callen. Sam fait de même, en visant tout aussi discrètement Brenner. Callen lui donne 10 secondes, et entame le compte à rebours. A 6, Brenner se décide. Il a besoin d’une équipe de motards pour réaliser un job. Le bruit court que les deux devant lui n’ont pas peur de grand-chose. Sam veut savoir combien ça rapporte. 50.000 dollars chacun. Un Range Rover noir empruntera demain la route de Las Vegas. Leur mission sera de simuler un barrage routier pour le forcer à s’arrêter, de mettre une contravention au chauffeur et de l’embarquer pour ... refus d’obtempérer. Quand il sera derrière les barreaux, ils seront payés. Callen insiste pour savoir son nom, sous le prétexte d’être certain d’avoir le bon type. Brenner cède : c’est un certain Phil Crombie, ex-taulard, rival en affaires. Il a besoin qu’il soit retiré de la circulation pour conclure une affaire. S’ils refusent, ils peuvent s’attendre à subir le sort de Grear et Beane. Sam et Callen se consultent du regard, Sam hoche la tête en signe d’approbation. Callen dit alors à Brenner que ça roule. Il va rejoindre ses compères, pendant que Sam reste perplexe. Il n’a pas mentionné de matériel militaire de Pendleton. De quoi s’agit-il vraiment ? Callen le rassure : ils ne vont pas tarder à le savoir !
A l’annexe, Grear ne reconnaît pas les 4 hommes que Callen a pris en photos au Bare Elegance. Ce ne sont pas des motards de la police, quant à être certaine qu’ils étaient ou non ses agresseurs, c’est impossible : sous les masques de hockey, elle n’a rien distingué. Une chose est sûre, ils sont bons, entrainés comme des militaires. Elle regrette de s’être embarquée dans les Taxis, même si à l’époque cela semblait un moyen de lutter contre l’appauvrissement de l’Etat de Californie, dont la police de la route était sans le sou : de bons flics étaient poussés malgré eux vers la sortie, pas de rémunération d’heures supplémentaires, des types perdaient leurs maisons...mais elle regrette, et Beane aussi regrettait, sans doute.
Au QG, Eric et Nell ont fait parler les photos, et briefent les agents. Brenner s’appelle en fait Marchetti, un ex-génie de la bourse, qui a fait 9 ans de prison pour une arnaque à la chaine de Ponzi qui a fait perdre 20 millions de dollars à ses clients.
Les trois autres types sont des anciens du GIGN français, une unité d’élite, donc ils ne sont pas donnés. Quant au rival, Crombie, il a été incarcéré pour trafic de drogue. Libéré, il travaille dans un restaurant de Santa Monica. A-t-il progressé au point de s’attaquer à du matériel militaire ? Le téléphone de Callen sonne, il attend qu’Eric soit prêt à tracer l’appel avant de décrocher. C’est bien Marchetti, qui donne l’endroit précis où sera le Range Rover à 16 heures, avec Crombie au volant. Marchetti utilise un téléphone satellitaire crypté, Eric n’a rien, même pas une approximation.
Pendant que Sam et Callen récupèrent leurs affaires dans le vestiaire, Callen envoie Kensi et Deeks essayer de trouver dans le garage de Beane un indice sur l’enjeu de cette affaire, trafic de drogue ou de matériel militaire. Hetty tient à les mettre en garde : aucun responsable d’ agence, ou de Pendleton, n’a d’opération en cours, donc le NCIS n’a aucune idée dans quoi Sam et Callen mettent les pieds. Ce qui doit les inciter à la plus grande prudence, même si Crombie devrait leur permettre de combler les blancs de leur enquête.
Suivant à la lettre les instructions de Marchetti, Sam et Callen arrêtent le Range Rover, qui vient justement de doubler une gros poids-lourd sur la ligne continue ! Sam s’approche du véhicule où le conducteur a baissé sa vitre. Il y a au-moins trois autres hommes à bord. Le camion n’a d’autre choix que de s’arrêter derrière. Il klaxonne pour faire accélérer les choses ; Sam qui vient de réclamer les papiers de la voiture jette un œil au chauffeur impatient ; un deuxième gros 4x4 se range en queue de peloton.
Au QG, Nell se précipite : Crombie vient de prendre son boulot au resto. Eric prévient aussitôt Callen que l’homme au volant du Range Rover n’est pas Crombie. A l’arrière du véhicule, le passager se penche, Sam le reconnaît, c’est un des gars de Marchetti. G. hèle Sam, mais il est trop tard : le conducteur sort une arme, et bien qu’il n’y ait « rien de personnel », il abat Sam. Au son de Running up that Hill version Placebo, les choses se précipitent. Des hommes lourdement armés et aux visages dissimulés jaillissent des deux 4x4, et suivent un plan manifestement très étudié. En gros, trois groupes opèrent en même temps. L’un d’eux attaquent les chauffeurs du camion, l’autre l’arrière du camion, et le troisième s’occupe de Callen. Celui-ci a abattu le chauffeur du Range Rover avant de ramasser Sam, choqué mais vivant. Ils se réfugient sur le bas-côté de la route, et essuient des tirs d’armes automatiques. C’est le gilet pare-balles de Sam qui a pris la balle, c’est douloureux, il essaie de récupérer pendant que Callen les protège tant bien que mal. Le chauffeur du camion est plombé et jeté dehors ; les portes arrière explosent, il semble que quelqu’un soit à l’intérieur, il est abattu. Le chauffeur que G. a descendu s’est relevé : les hommes portent des gilets pare-balles. Un homme s’approche des motos des agents, puis va jeter des fumigènes sur la route.
Un tireur s’occupe de Sam et Callen pendant que les autres remontent dans le Range Rover et le camion, qui démarrent. Au dernier moment, il saute dans le camion par les portières arrière ouvertes. Tout s’est passé très vite, Sam et G. se relèvent pour rejoindre leurs motos, quand celles-ci explosent l’une après l’autre. Ils échappent de peu au souffle mortel. Sam s’accroche à l’épaule de son équipier. Il a encore beaucoup de mal à respirer.
La nuit tombe quand les premières constatations du NCIS sur les lieux de la fusillade laissent tout le monde perplexe. D’abord il a fallu à peine 10 minutes au commando pour s’évaporer. Le Range Rover et le camion ont été abandonnés à moins d’un km de là. Avec 3 autres corps, que le Département de l’Energie a identifiés comme l’escorte du transport. Le cadavre du chauffeur porte encore autour de son cou un carte d’affiliation de ce département. Ensuite, les types ont utilisé du plastique pour démolir les motos, visiblement dans le but que le souffle les débarrassent aussi des motards. Enfin, dans le 2ème Range Rover, abandonné là, il y a des figues sèches. Sam connaît : c’est une sucrerie du Moyen-Orient. Mais cela n’a pas de sens : les copains de Marchetti sont français, pas arabes, et des agents de terrain d’une brigade d’élite anti-terroriste ne se transforment pas comme ça d’un coup en djihadistes.
Sam se tient les côtes quand lui et son équipier regagnent le QG. Tout le monde les attend à l’entrée. Deeks leur dit que le garage n’a rien donné, avant de se poser des questions sur leur état de forme. Hetty est au téléphone, et les mots qu’elle prononce figent instantanément ceux qui l’entourent. Elle répète distinctement « Empty Quiver » (carquois vide). Seul Deeks échappe à l’inquiétude qui est devenue palpable, ne sachant pas que c’est le code du Pentagone pour désigner la perte ou le vol d’arme nucléaire fonctionnelle...Une fois au courant, il ne cache pas sa stupéfaction de voir des missiles nucléaires se balader sur les routes. Kensi lui explique que c’est la procédure pour déplacer ce type de matériel : un camion anonyme, mené par des anciens des forces spéciales, ainsi personne n’est au courant...jusqu’à aujourd’hui. Là, c’est une tête nucléaire en route pour son réarmement qui a été dérobée : vue la nature très sensible du convoi, le secret avait été gardé même pour eux. Avec ses 100 kilotonnes, elle représente 5 fois la puissance de la bombe qui a détruit Hiroshima. Le Département de l’Energie veut agir discrètement afin de prévenir tout mouvement de panique. Il a déployé des équipes dans toute la région pour essayer de traquer la signature radioactive de l’engin. Pourquoi la bombe nucléaire n’a-t-elle pas encore été employée ? Sans doute parce qu’il faut d’abord trouver un physicien nucléaire pour l’armer et la déclencher. Hetty emmène Sam et Callen dans son bureau, elle veut leur parler en privé. La chasse aux responsables est ouverte, et les haut-dirigeants s’occupent de protéger leur propre peau. Ils veulent donc savoir comment deux agents du NCIS présents sur les lieux n’ont pas pu empêcher l’évènement. On parle même d’enquête. Callen hausse les épaules : vu l’enjeu, c’est plutôt secondaire. Et Sam ajoute que la politique politicienne n’est pas de leur ressort, qu’elle n’ a pas à les protéger. Mais pour Hetty, les deux sont son boulot. Depuis des années, elle a peur qu’un jour arrive où elle en sera incapable. Il faut faire en sorte que ce ne soit pas aujourd’hui, en retrouvant ce fichu engin avant qu’il puisse être utilisé. Nell les interrompt : ils viennent de recevoir une vidéo.
La Maison Blanche a reçu la vidéo 5 mn plus tôt, et la garde sous le manteau, toujours pour éviter la panique. Sur l’écran, la tête nucléaire est posée devant un drap noir où sont inscrits en arabe les mots « Fraternité Panislamique » (dont ni Sam ni Callen n’ont jamais entendu parlée). Deux hommes parlant arabe forcent une femme au visage tuméfiée à s’asseoir devant la caméra. Il s’agit de Delia Richards, physicienne nucléaire. Terrifiée, elle leur dit que les hommes l’obligent à armer la tête nucléaire. Les hommes s’énervent , la contraignent à lire un papier fourré dans ses mains liées : « le jour du Jugement dernier est arrivé. Dans trois heures, le peuple américain connaitra la peur de ne pas savoir qui va mourir, ni quand ». C’est-à-dire à 6 heures et demi du matin. Aucune cible n’est mentionnée. Callen veut tout savoir sur le docteur Richards. Elle a bossé dans la recherche et le développement de Trecdel Electronics, un fabricant d’armes très en pointe au niveau technologie. Le Département d’Etat de l’Energie voulait la recruter après ses études, elle a préféré partir dans le privé. Elle est diplômée en physique appliquée, pas théorique. Autrement dit, elle est tout-à-fait capable d’armer la bombe. Sam reste sceptique. Des types de Wall Street qui bossent avec des intégristes musulmans, c’est tellement improbable ! Les hommes de Marchetti n’ont pas le profil de martyrs. Il y a quelque chose qui ne colle pas. Callen décide donc d’aller visiter le bureau de Richards dans « Golden State Tech », son dernier employeur.
Les 4 agents se rendent là-bas. Le bureau a été visité, il y a des traces de lutte. Eric pendant se temps s’est renseigné, aucune radioactivité anormale n’a été détectée. Mais dans une ville comme LA, il y a déjà beaucoup de trucs radioactifs. Lequel serait le plus efficace pour dissimuler une bombe nucléaire ? Sam a une idée : les bananes. Un chargement de bananes. Elles sont bourrées de potassium, qui est radioactif. Donc les capteurs donnent l’alarme, on jette un coup d’œil sur les fruits, et on conclut à une fausse alerte. Callen fait une découverte : une carte de Los Angeles, avec deux rayons d’action dessinés en rouge (et la date du jour) : le premier cerne la destruction du centre-ville par la charge nucléaire, le deuxième, la zone dévastée par la radioactivité. Kensi veut prévenir d’urgence Hetty, mais Callen s’y oppose : elle sera obligée de transmettre à Washington, qui ordonnera d’évacuer la ville. Ce qui est peut-être le vrai but de Marchetti. Parce qu’un commando capable de s’emparer comme ils l’ont fait de la tête nucléaire, ne laisse pas trainer une carte « accidentellement » derrière lui. Cela ressemble plus à une fausse piste. Deeks résume la situation, en jetant un œil à sa montre : ils n’ont plus à s’inquiéter d’une d’attaque de Los Angeles dans 2 heures et 11 mn, sauf si... ils se trompent.
Sam et Callen font un détour par l’annexe pour demander à Jennifer Grear si le nom de Delia Richards lui évoque quelque chose. Ce n’est pas le cas, mais sa photo, si. Cette femme avait demandé à rencontrer quelqu’un des Taxis Dorés pour un éventuel travail. Grear avait emmené Beane jusqu’à l’entrée d’un bar, et avait attendu dehors. Elle est certaine de reconnaître ce visage : on fait attention quand son amant rencontre une femme aussi belle. Paul ne lui avait pas confié la nature du boulot, juste qu’elle lui avait donné des tuyaux boursiers, lui conseillant de se séparer de toutes ses actions pour investir dans l’or et l’argent.
Au QG, Eric et Nell ont creusé la piste des comptes du Dr Richards. Elle s’est fait une petite fortune à la bourse comme trader amateur. Ses fonds étaient gérés par une firme écran des îles Caïmans, maintenant pilotée par une femme qui travaillait pour Marchetti avant qu’il tombe. Aucun des agents ne voit de lien évident entre une physicienne boursicoteuse, un gestionnaire financier ex-taulard et le vol d’une arme nucléaire. Ils se jettent des regards interrogateurs quand Hetty fait irruption, très en colère. Elle vient d’apprendre pour la carte de Los Angeles, et ne comprend pas que Callen ne lui en ait rien dit. Mais celui-ci se justifie : c’est en toute connaissance de cause qu’il le lui a caché, sachant que sinon elle serait contrainte d’en référer au Pentagone. Elle réfute l’argument, c’est à elle-seule de décider si elle se plie ou non à cette obligation ; elle n’a pas besoin qu’il la protège, mais qu’il lui fasse confiance. Du tac au tac il répond qu’il a besoin qu’elle l’aide, parce que Marchetti est en train de les rouler dans la farine. Elle se calme aussitôt : dans quel but ? Doucement, calmement, Callen lui dit que c’est exactement ce qu’ils s’apprêtaient à lui demander.
Hetty est à son bureau, la carte entre les mains ; Callen et Sam debout devant elle sont nerveux : le temps presse. Que va-t-il se passer à 6h30, dans une heure, à Los Angeles ? A part le début de l’heure de pointe ? Hetty comprend brusquement : l’important est ce qui va se passer sur la Côte Est à ce moment là, où il sera 9h30 : l’ouverture des marchés de change à Wall Street ! Les attaques terroristes créent un mouvement de panique qui fait plonger les marchés. Après les attentats du 11 septembre 2001, tous les possesseurs d’actions de compagnies aériennes s’en sont débarrassées au plus vite. Les quelques personnes qui les avaient vendues la veille des attentats ont gagné beaucoup d’argent. Marchetti n’a pas besoin de se servir de son engin nucléaire. Le seul fait de savoir que des djihadistes l’ont volé va suffire à déclencher une hystérie de masse. Ce type n’est pas un fanatique, mais ce délit d’initié va lui rapporter des milliards. Il n’a qu’à attendre que la vidéo soit diffusée, et contempler tranquillement les marchés faire sa fortune, toutes les activités étant touchées le même jour. Le seul atout qui reste au NCIS, c’est que la vidéo n’est pas encore sur le réseau. Et qu’ Eric et Nell ont trouvé ce qu’il cherchait au sujet de Marchetti.
Brenner, alias Marchetti, a acheté une usine le mois dernier : Festive Ceramics, qui produit des assiettes et des plats. La peinture utilisée sur la céramique contient de l’uranium, sans danger mais toujours radioactif. Toutes les usines qui utilisent cet type de peinture sont donc exclues volontairement des surveillances de taux de radioactivité. L’endroit idéal pour camoufler la tête nucléaire. Il faut y aller tout de suite, il ne reste que peu de temps. Sam grimace à l’idée de revoir les hommes qui ont pris d’assaut le camion. Deeks cherche à savoir ce qu’ils vont affronter, Sam lui répond juste qu’ils ne sont pas du genre à s’arrêter quand on leur en donne l’ordre. Ils sont déjà presque à la porte quand Hetty arrête Callen : permission de tuer.
Les sentinelles en faction devant l’usine de céramique s’écroulent les unes après les autres : Kensi-le-sniper vient de les abattre. Elle donne le feu vert à Sam, Callen et Deeks qui investissent l’intérieur du bâtiment. Deeks abat un type armé, Callen et Sam continuent plus loin, au-milieu des plats et des assiettes de couleur. Ils tombent sur le drap noir et son inscription en arabe, la vidéo a été tournée là. L’attention de G. est attirée par un ordinateur portable posée sur une table. Il s’approche sans repérer dans son dos un homme qui apparait au sommet de l’escalier, prêt à l’abattre. Sam tire en premier. Il vient de sauver G., mais aussi de se venger à titre personnel : c’est le chauffeur du Range Rover qui lui avait mis une balle « sans que ce soit personnel ». G. le remercie du regard, avant de lui montrer ce qui l’inquiète : sur l’écran de l’ordinateur, il y a la fameuse vidéo ; qui a pu être téléchargée...Eric est mis sur le coup. Elle n’est pas encore en ligne, mais quelqu’un l’a copiée sur une clé USB.
Un bruit de moteur les interrompt. Un camion est en train de sortir du bâtiment. Callen hurle à Kensi de l’intercepter. Ce qu’elle fait en canardant un maximum le pare-brise du véhicule qui s’arrête. Conducteur et passager sont morts. Sam fait le compte : 3 sentinelles, 2 hommes dedans et 2 là, ça fait 7. Il en manque 1. Qui est sans doute à l’arrière du camion avec l’ogive. Sam se prépare à ouvrir la porte, Callen se cale face à elle. Sam lui recommande de ne pas se louper, et ouvre le battant. C’est net et sans bavure, à la Callen. L’homme roule au pied de Sam qui le fouille pendant que G. saute dans le camion. Il trouve ce qu’il cherche sous une couverture, et peut prévenir Hetty : Empty Quiver est en sécurité. Mais Sam a trouvé une tablette dans la poche de l’homme, et elle est en plein transfert de la vidéo du Dr Richards. Il faut qu’Eric la stoppe. Trop tard, il ne reste que le temps de l’écriture de son démarrage automatique...Eric tape sur son clavier et une première fenêtre devient noire, puis une autre, puis tout l’écran s’éteint. Il se remet alors à respirer en s’appuyant sur le dossier de sa chaise, et annonce que la vidéo est devenue invalide, au grand soulagement de tous. Hetty veut savoir ce qu’il a fait. Il lui explique la technique employée, mais sa responsable veut une langue compréhensible. Il résume : il a cassé internet. Nell lui envoie un coup de poing dans l’épaule pour lui signifier son admiration...
Deeks est toujours à l’intérieur de l’usine. Il entend une femme demander de l’aide : c’est le docteur Richards. Il s’approche, arme baissée, lui demande si ça va, mais elle est repliée sur elle-même, secoue la tête, elle a l’air de souffrir. Il n’a pas le loisir de la rejoindre : Marchetti lui ordonne de lâcher son arme. Il est là, dans son dos, son pistolet braqué. Deeks s’exécute et se retourne pour lui faire face. Il regarde l’arme du trader et lui dit que ça va pas être facile de le flinguer avec la sécurité en place. Par réflexe Marchetti baisse les yeux et Deeks frappe aussitôt. Il s’empare de l’arme, envoie Richards à côté de son copain qui se tient le visage. Et leur demande s’il est vrai que les gars de Wall Street sont nés losers, et deviennent riches pour compenser. Il n’attend pas de réponse : il est évident que Marchetti est un loser. Quant à Richards, elle est beaucoup mieux à la télé...
Menottés et sous la menace de l’arme de Deeks, Marchetti et Richards sortent piteusement de l’usine, et sont pris en charge par Callen et Sam. Kensi veut savoir ce qu’Eric a fait pour la vidéo. Sam lui dit qu’il a coupé internet. Tout internet ? Waouh !! Même Twitter, là, c’est Deeks qui n’en revient pas.
A l’annexe, Callen annonce à Grear que son dossier est repris par la police de la route. Ils ont transmis l’aide qu’elle leur a apportée. Elle les remercie du regard quand Sam lui dit qu’ils ont eu le gars responsable de la mort de Paul Beane, avant de la menotter pour son transfert.
Au QG, Kensi est en plein repas sous le regard attristé de Deeks quand Nell leur apprend que Marchetti soudoyait un agent du renseignement de Pendleton, ce qui lui avait permis de connaître les détails du transport de l’ogive nucléaire. Deeks en profite pour lui demander s’il est vrai qu’elle trouve Kensi super-drôle. Nell est stupéfaite, Kensi lui rappelle la fois où...si, la fois où...Nell pour s’en débarrasser dit, ah oui, la fois où...et repart, non sans jeter un œil consterné à Deeks. Kensi rigole toute seule à l’évocation de « cette fois où... », mais son rire sonne tellement faux que Deeks hésite entre sourire et grimace.
Il s’assoit devant elle et lui dit doucement qu’il va essayer de prendre les choses plus sérieusement. Elle lui répond, en bégayant un peu, qu’elle va essayer d’être plus relax. Promesses qui leur plaisent à tous les deux. Mais il demande une faveur en échange : que plus jamais elle ne rit comme ça, c’était terrifiant. Il se lève et s’en va ; elle essaie d’ajouter quelque chose, se ravise, murmure un petit « hein » pour elle toute seule...
------------------------------- FIN ---------------------------------