Les surfeurs profitent des vagues sur les plages de Malibu, pourtant loin de son image glamour. Le temps est gris et froid. Les pêcheurs emmitouflés sont les seuls à profiter de la jetée, si l’on excepte un homme porteur d’une enveloppe, visiblement en train d’attendre quelqu’un. Un type en ciré vert s’approche, lui dit que ça doit être pour lui en montrant l’enveloppe. La scène est photographiée de loin au téléobjectif numérique. L’homme en vert prend l’enveloppe, l’autre s’éloigne aussitôt.
L’appareil photo mitraille le type en vert qui jette un œil dans l’enveloppe avant de la glisser dans sa poche intérieure et de quitter la jetée. Pendant ce temps le « livreur » a rejoint le parking. Une voiture lui fait signe. Au moment où il allait ouvrir la portière côté passager, un homme se jette sur lui par derrière. Il l’étrangle avec un fil de fer passé autour de son cou, avec une force telle que le malheureux est soulevé de terre. Quand l’agresseur relâche sa prise, l’homme s’effondre, mort. La voiture embarque le tueur et démarre, abandonnant le cadavre sur place.
GENERIQUE
La Mercedes de Callen se gare lentement devant l’entrée condamnée du QG. Sam et lui en sortent, G. difficilement, en boitant. Sam apprécie la démarche de gangster mais s’inquiète de l’état de son équipier. Qui a effectivement mal partout, comme s’il venait d’être expulsée d’une voiture en marche, ce qui lui est arrivé plusieurs fois, bien sûr, mais pas récemment, du moins il lui semble Les deux agents attrapent leur affaires et entrent dans le bâtiment en continuant leur discussion. Sam entreprend de prouver à son copain qu’il est temps de s’occuper de lui-même. Les os cassés, les balles, les coups de couteau, tout ça s’additionne (avec les morsures de chameau que rajoute G.). Il a besoin maintenant de dormir dans un vrai lit, de manger équilibré, d’huile de graines de lin et pourquoi pas d’un peu de Pilâtes. A quoi G. répond que café et aspirine feront aussi bien l’affaire. Mais Sam insiste, il n’a pas besoin d’un équipier en fauteuil roulant. Callen rétorque qu’avant d’en arriver là, il aura été tué depuis longtemps pendant une mission. Sam le menace alors d’arrêter tout s’il continue comme ça. « Des promesses, encore des promesses » susurre un G. qui se sent déjà mieux après son 1er café...
Deeks est en pleine partie d’une application sur son téléphone quand il entre dans le gymnase où Kensi tape intensivement sur un punching ball. Elle hasarde « Angry birds » mais c’est Plants versus Zombies...Il y a passé 4 heures la nuit dernière, et ne sait pas s’il doit en être fier ou honteux. Il marche trop près du punching ball que Kensi se fait une joie de lui envoyer dans l’épaule, mais ne relève pas, préoccupé par la petite note d’Hetty qu’il a dans la poche, et désireux de savoir si elle l’a eue aussi. Kensi n’a rien reçu, et en profite pour lui rappeler que les mots d’Hetty ne sont jamais des petites notes, mais toujours grandes, ou saintes parmi les saintes, ou du Dieu adoré Hetty...Il n’a pas encore trouvé le courage de l’ouvrir ; et bien sur c’est le moment que choisit Hetty pour les rejoindre. Elle lui donne donc publiquement la teneur du problème qu’elle a avec lui. Les évaluations de routine des agents ont montré qu’il était très loin derrière ses collègues en ce qui concerne sa formation professionnelle. Or les statistiques montrent la corrélation étroite entre le degré d’entrainement et la survie. Deeks tente d’avancer que son entrainement s’est fait dans la rue, Kensi ricane : les rues difficiles de la vallée de San Fernando n’ont rien à voir avec celles de Fallujah, Kandahar ou Medellin...Deeks s’étrangle : elle non plus n’a pas fait partie des forces spéciales ! Peut-être Sam, peut-être Callen...et peut-être Hetty ajoute sa partenaire ; le visage satisfait d’Hetty laisse Deeks sans voix. Elle en profite pour lui dire de choisir des cours dans la liste jointe, et que Kensi sera chargée de surveiller s’ils sont menés à bien. Les deux ne peuvent cacher leur déplaisir. Hetty termine par ce qu’elle était venue faire : leur annoncer qu’une mission les attend à l’étage. Deeks découvre sa liste en s’y rendant : Close Quarter Combat, guérilla urbaine, - mais aussi conduite automobile agressive...comme si tout le monde à LA ne conduisait pas déjà agressivement ! D’ailleurs il l’a déjà passé. Ah, ce serait trop cool s’il y avait des cours sur la maitrise du déguisement, ou les armes Ninja...
Il arrive le dernier dans la salle des ordinateurs, où Callen se fait un plaisir de faire accélérer Eric : il faut que Deeks retourne en classe. Celui-ci se renfrogne : et le respect de la vie privée ! Sam apprécie qu’Hetty veuille en faire un agent très pointu (G. lui souhaite « bonne chance ») mais Deeks se sent déjà des compétences de haut niveau. Personne n’a l’air convaincu, il commence presqu’à en douter lui-même quand Hetty vient finalement à son secours. Eric peut alors attaquer son briefing.
Les photos prises 2 jours plus tôt (le tampon numérique de la date et l’heure faisant foi) des hommes sur la jetée ont été envoyées anonymement par mail au NCIS. L’homme en ciré vert est le capitaine de corvette Daniel Chambers, qui travaille dans le renseignement. L’autre type leur est encore inconnu, mais Eric met sur écran les photos de son cadavre retrouvé par un surfeur : il a fait le n° des urgences 7 mn après la rencontre. Chambers est un agent très qualifié et estimé qui bosse pour la DIA (l’agence du renseignement de la défense), mais n’a pas répondu présent depuis 2 jours. Spécialiste du Venezuela, il suit de près une star en devenir, Antonio Medina, en passe de damer le pion au président Chavez lors des prochaines élections, et pro-américain déclaré ; et actuellement en route pour Los Angeles. Chambers s’est évaporé. La seule piste que leur donne Eric, ce sont 3 coups de téléphone qu’il a reçus le jour de sa disparition, en provenance de la chambre 303 de l’ hôtel Malibu, à 5 pâtés de maisons de la jetée. Callen décide d’aller voir sur place avec Sam, pendant que Kensi et Deeks iront parler avec l’ex Mme Chambers.
Callen n’est pas très optimiste au sujet de Chambers, Sam préfère envisager le meilleur ; mais craint le pire, on est dans la configuration du verre à moitié vide...La chambre 303 est vide. Des papiers sur la table fournissent les heures, les endroits, les procédures de sécurité qui seront utilisés pour la venue de Medina. Tout le nécessaire pour garantir sa sécurité...ou l’assassiner : G. découvre une arme posée sur un fauteuil dans la chambre. Or l’avion du vénézuélien se pose dans une heure, pour une visite éclair. Si quelqu’un doit l’abattre, ce sera fait dans les prochaines 6 heures. Le compte à rebours est déclenché. La chambre a été louée pour un mois par une femme brune de taille moyenne avec des lunettes de soleil, description qui correspond pratiquement à la moitié des femmes de Los Angeles. Il n’y a aucune surveillance vidéo de la chambre, du parking ou de la réception, où personne ne se souvient de Chambers. L’impasse est totale. Eric va quand même envoyer une équipe planquer ici, au cas où. Reste que tout ça ne se présente pas très bien pour Chambers : peut-être a-t-il tué l’homme de la jetée ; et il est soit en fuite, soit mort. Il serait prudent d’annuler la visite de Medina, mais les affaires étrangères ont fait savoir à Hetty que c’était hors de question, que le NCIS exagérait la menace ; il faut dire que Médina est un allié très précieux, et sa venue devrait lui permettre de récolter plus d’un million de dollars auprès de généreux donateurs. L’étape suivante va mener les deux agents à l’annexe, où les attendent le patron de Chambers et leur spécialiste maison de l’Amérique latine : Nell.
Quand Kensi et Deeks arrivent chez Emily, l’ex-femme de Chambers, ils viennent d’être mis au courant que la vie de Medina est sans doute menacée. Kensi demande à Deeks s’il se sent prêt pour jauger la jeune femme, mais il se défausse : il n’a suivi ni le cours sur l’intrusion dans un pavillon ni celui des techniques d’interrogatoire d’ex-femme à l’aide d’objets du quotidien. Kensi lui reproche de bouder, lui demande si les autres l’ont froissé. Il lui reproche de se moquer. Et c’est en se traitant mutuellement de sale boudeur et de sale moqueur qu’ils frappent chez Emily. Deeks a le dernier mot juste quand la porte s’ouvre. L’ex Mme Chambers les fait entrer, vaguement inquiète d’avoir à faire avec un enquêteur de police et un agent du NCIS...
A l’annexe, le capitaine Jennings briefe Nell, Callen et Sam sur Chambers, qui a rejoint la DIA 2 ans plus tôt, et depuis août dernier les spécialistes du Venezuela : il se consacre depuis à Antonio Medina, le phénomène « pro-américain » de ce pays qui l’est si peu. Jennings remet à chacun le travail méticuleux de Chambers, un agent droit incapable de franchir la ligne jaune, peut-être un peu trop passionné par son travail s’il faut lui trouver un défaut. Callen n’en revient pas de ce qu’il lit : « Medina est un opportuniste, qui se révélera pire que Chavez s’il est élu. ». Jennings minimise l’importance de cette conclusion, parce que Chambers la base sur un programme informatique qu’il juge expérimental et n’ayant pas encore fait ses preuves. Nell lui vole aussitôt dans les plumes : elle connaît le super HiPS (High Precision Search), qui analyse tous les propos prononcés en public par un individu au cours de sa vie pour détecter des tendances extrémistes éventuellement passées inaperçues. Elle l’a testé elle-même sur Noriega (quand il était encore aidé par les USA), Pol Pot dans ses 1ers pas politiques, ou Gorbatchev, quand tout le monde en avait encore peur : le logiciel l’a classé dans les modérés...Jennings la prend un peu de haut, et encore plus le travail de Chambers, un peu trop tiré par les cheveux. Nell lui rappelle alors les enjeux : le Venezuela a des liens affichés avec l’Iran ; qui est un pays en train de développer clandestinement l’arme nucléaire ; Jennings trouve la menace éloignée mais Nell n’en a pas fini : il est notoirement connu que le Venezuela cherche à créer un bloc avec le Nicaragua, la Bolivie et Cuba pour contrer l’influence américaine dans la région ; mélanger tous les ingrédients, et vous obtenez un missile nucléaire à moins de 200 kms de la Floride, sans compter que tous ces pays pourraient très bien devenir des camps d’entrainement pour Al Qaida. Jennings ouvre la bouche sur une réplique cinglante, mais Callen intervient et demande à Nell de les laisser seuls. Elle sort sous le regard furieux du capitaine, qui confirme que Medina est vraiment pro-américain, adulé par la communauté d’expatriés, contrairement à l’analyse de Chambers. Il n’y a pas de place pour le doute que soulèvent quand même Sam et Callen.
Ces derniers rejoignent Nell qui s’est réfugiée dans la salle d’interrogatoire, devant son ordinateur. Elle s’inquiète de savoir si elle s’est attirée des ennuis. Callen la rassure mais lui conseille de s’en prendre plutôt à des gens de sa taille...Elle sourit, et leur montre son écran, où Molina fait un discours impressionnant, peut-être à double sens. Mais quoi qu’il en soit, la seule mission du NCIS est d’empêcher son assassinat sur le sol américain.
Pendant ce temps, Emily explique à Kensi et Deeks que son ex-mari ne lui parlait jamais de son travail. De toute façon, leur unique objet de discussion est leur fille de 12 ans, Allie, toujours prête à reprocher à l’un ou à l’autre de lui ruiner sa vie. L’ado apparaît justement, elle veut utiliser l’ordinateur de sa mère. Qui voudrait plutôt qu’elle finisse ses devoirs. Mais Allie n’a pas envie, et défie sa mère du regard, résolue à camper là. Deeks sauve la situation : il a vu un trampoline dehors et demande à la rebelle s’il peut aller faire quelques sauts. Elle lui jette un regard consterné. Mais il insiste, oui, il est flic, il poursuit les sales types et mange des beignets, mais les flics peuvent faire du trampoline. Allie, déridée, accepte de l’accompagner dehors, laissant Kensi et sa mère libres de continuer leur conversation. Emily ne croit pas un seul instant que son ex-mari puisse tremper dans quelque chose de louche, et encore moins prendre le risque d’être éloignée de sa fille. Son regard s’attendrit quand résonne le rire d’Allie, qui ne peut pas résister aux pitreries de Deeks sur le trampoline. Avec ce que traverse la jeune fille actuellement, entre l’école, les copains et le divorce, elle ne pourrait pas supporter qu’en plus quelque chose arrive à son père. D’autant moins que, si leur couple ne marche pas, Chambers est quand même un type bien et un père formidable. Le téléphone portable d’Emily les interrompt. Elle raccroche sans que quelqu’un ait daigné lui parler. Et c’est la troisième fois aujourd’hui. Aussitôt inquiète, Kensi appelle Eric, qui localise très rapidement l’origine de l’appel : un portable...juste devant la maison. Elle se précipite pour appeler Deeks, ils gagnent rapidement la rue, inspectent les environs. Un moteur démarre, un pickup bleu se met à rouler. Ils tentent de l’intercepter, au –milieu de la route, mais Deeks a encore le bras en l’air quand le véhicule accélère brutalement et leur fonce dessus. Ils plongent à temps chacun de leur côté pour éviter le choc. Quand ils se relèvent, le véhicule a déjà tourné à gauche, manquant de peu une voiture qui klaxonne férocement, donnant raison à Deeks sur la conduite sportive des habitants de LA...Kensi appelle Eric pour qu’il repère le pickup.
Le QG vient d’obtenir l’identification du mort de la jetée : sa famille vient de déclarer sa disparition. Callen et Sam lui rendent aussitôt visite. C’est la nièce du défunt, Rosa, qui leur parle. Elle constate amèrement l’ironie de la situation. Ils ont tous quitté Juarez à cause de la violence qui y règne ! Seulement, Juarez, c’est au Mexique, pas au Venezuela. Et ils sont tous mexicains, dans le quartier, ne connaissent que des mexicains. Rosa a déposé son oncle et les autres hommes de la famille, à 4h du matin deux jours plus tôt, comme d’habitude, dans la station de lavage de Tujunga. Ils sont venus à Los Angeles pour s’offrir une vie meilleure en travaillant dur, embauchés à la journée. Ces journaliers sont des centaines, n’importe lequel d’entre eux aurait sans doute pu délivrer l’enveloppe à Chambers. La suite de l’enquête passe donc par la station de lavage de voitures, là où l’oncle de Rosa a été vu pour la dernière fois.
C’est Deeks qui se charge d’interroger les travailleurs qui sont encore sur les lieux. Sans succès : ils ne comprennent pas l’anglais ; ni l’espagnol, même s’ils le disent en espagnol...Kensi prend le relais, en espagnol directement, elle leur dit chercher son oncle dont elle montre la photo. Et apprend qu’il est parti dans un pickup bleu pour un petit travail le jour de sa disparition. Ils n’ont pas vu le conducteur, mais quand elle leur montre une photo du modèle de véhicule qui a tenté de les écraser, elle et Deeks, ils ont formels : c’est le même, en plus sale. Kensi retrouve Deeks en jubilant, ce qu’il lui reproche, comme il lui reproche de le harceler quand elle veut savoir s’il a enfin choisi quelque chose dans sa liste. Ce qui est le cas : Firearms Training Simulator ; toutes les techniques et la théorie pour tirer à bon escient, ce que Deeks sait maitriser, ayant appris sur le tas.
Au QG, Eric a récupéré une vidéo montrant le mexicain partir dans le pickup bleu. Un zoom sur le conducteur ne permet pas de lancer la reconnaissance faciale, l’image est trop floue. Mais elle indique que c’est une femme au volant, une femme qui pourrait correspondre à la description de la locataire du Malibu Hotel. Donc cette femme a chargé un type de donner une enveloppe à Chambers, il est retrouvé mort juste après. Elle a ensuite loué une chambre d’où Chambers a reçu plusieurs appels téléphoniques, et où ils ont retrouvé les détails confidentiels de la visite de Medina ; et enfin son véhicule planquait devant chez Chambers. Si Chambers est mort, pourquoi ont-ils eu besoin de l’éliminer ? Ou bien pourrait-il être membre du complot ? Il a donné l’alerte sur Medina sans être cru, et il voit l’ascension du vénézuélien comme une menace pour la sécurité nationale. Il aurait pu basculer, tuer le mexicain pour couvrir ses arrières. Ou alors quelqu’un l’oblige ; dans ce cas, comme ce type est clean, pas d’alcool ou de drogue, il ne joue pas, n’a pas de dette, il n’y a qu’un seul moyen pour avoir barre sur lui : sa fille.
Allie marche dans la rue, en pleine conversation avec une copine au téléphone. Elle ne prend pas garde qu’un fourgon se gare le long du trottoir. En une fraction de seconde, elle est ceinturée et jetée dans le véhicule par un homme cagoulé. La dernière chose que son interlocutrice aura entendu, c’est son cri de panique. La porte se referme, le fourgon est déjà parti.
Deeks et Kensi sont de retour chez Emily, où de nombreux policiers travaillent sur l’enlèvement. Dans la cuisine, la maman est effondrée. Callen appelle justement depuis l’annexe pour avoir des nouvelles. Il n’y en a pas. L’alerte-enlèvement est diffusée partout sur les panneaux routiers, dans les informations régionales et sur internet. C’est du beau boulot, mais ce n’est pas le NCIS qui mis la machine en route : la police a reçu 3 appels en 4 mn, dont 2 avec la plaque minéralogique précise du fourgon ; celui-ci a été repéré un pâté de maison plus loin par une femme qui avait reçu un SMS d’une amie. Les voisins d’Allie sont des gens formidables...mais elle n’a pas besoin de leur aide : elle est dans la salle d’interrogatoire, en train de jouer au Slap Jack avec Sam. Callen dit à Kensi de remercier Emily pour sa participation et de rentrer ; si jamais Chambers appelle, les policiers le leur feront savoir. Allie met une raclée à Sam, qui finit par abandonner. Elle s’inquiète pour son père, mais est contente d’avoir joué son rôle à la perfection. Pour les agents, il s’agissait d’empêcher qu’on puisse utiliser sa fille pour faire pression sur Chambers ; ou au contraire de le faire sortir de sa cachette s’il agit pour son propre compte. Sauf si sa fille ne représente plus rien pour lui, parce qu’il a vraiment disjoncté. Ou encore si tuer Medina semble à ses yeux le meilleur moyen de la protéger d’une menace grandissante. Des scénarios plus déprimants les uns que les autres.
Sur le chemin du retour, Kensi tente de faire dire à Deeks les 3 points importants à garder à l’esprit avant de tirer : les otages, les mouvement furtifs et les anomalies, comme quelqu’un habillé d’une doudoune en été. Callen les attendait, et les briefe aussitôt, avec Sam, sur l’équipe de sécurité de Medina : tous sont avec lui depuis longtemps, ont un entrainement militaire et sont extrêmement bien formés. Aucun n’a de casserole. L’avion se pose dans un aéroport fermé au public, et la réception se déroulera dans une salle privée de Beverly Hills. L’itinéraire sera décidée à la dernière minute pour ne pas avoir à sécuriser des kms de rues dans la ville. Donc l’endroit idéal pour un attentat devrait être dans le bâtiment où aura lieu la levée de fonds, ou à l’arrivée sur les lieux, ou à la sortie. Callen et Sam penchent pour une exécution à l’aide d’une seringue : il suffit de s’approcher discrètement, au-milieu de la foule, Medina ne pourra pas savoir ce qui l’a touché, personne ne se rendra compte de rien, puis une petite diversion permettra de gagner la sortie, et d’être loin quand la sécurité voudra boucler les lieux. Deeks ironise sur les cours d’injection létale qu’ils ont dû recevoir, quand Eric se pointe : il a repéré sur le pickup un petit autocollant. C’est un véhicule de location, obtenu avec un faux permis de conduire, mais doté d’un vrai GPS. Un coups d’œil admiratif de Callen salue l’adresse qu’il leur donne.
C’est une belle villa qui surplombe la mer. Sam et Callen sont en planque devant la maison, dans la voiture. G. est en train de donner sa permission à Sam pour l’éliminer si jamais il sort des clous. Son équipier réclame quelques précisions, dans la mesure où Callen a déjà largement franchi la ligne jaune, et pourtant il ne l’a pas encore tué. G. veut parler de la totale, s’il devient incontrôlable. Sam n’y croit pas un instant, pas de la part d’un homme capable de voir autant de faces à une pièce...non, si quelqu’un doit craquer, ce sera lui, Sam. Mais là, c’est G. qui est totalement incrédule : le manuel du parfait SEAL sur pattes qu’il est n’a peut-être même pas de pression sanguine tant elle est indétectable ; et si quelque chose l’atteint, il a la chance de pouvoir l’évacuer sur un sac de frappe. Non, la personne susceptible de craquer, c’est...Kensi, il sont d’accord là-dessus ! G. souhaite alors bonne chance à Deeks à l’instant où celui-ci monte dans la voiture avec son équipière. La voie est libre si l’on excepte deux types qui montent la garde à l’entrée. Mais qui sont sur le départ. Or ils sont leur seule piste éventuelle pour les mener à Chambers, il faut donc agir rapidement. Comment ? Sam propose gaiement « Biscuit », Kensi est ravi, Deeks s’interroge : c’est quoi un biscuit ?
« Biscuit ?! Biscuit ?! ». Kensi affolée et désespérée aperçoit un homme assis dans une cour de maison. Elle l’interpelle, peut-être a-t-il vu son chien, taille moyenne, elle l’a perdu, n’a vraiment aucune idée d’où il peut bien être. Compatissant l’homme s’approche...et le regrette aussitôt : Callen surgi de nulle part lui pointe son arme sur la tempe, Sam lui attrape les bras par derrière avant de le jeter à terre avec quelques coups de poings et de genoux. Kensi lui met des menottes en plastique, et Deeks parachève le tout par un bout d’adhésif sur la bouche de l’homme « tombé pour un biscuit »...Déjà son compagnon qui le cherche débouche dans une cour déserte. Kensi sort de derrière un arbre, marchant tranquillement. L’homme est surpris et fait quelques pas vers elle en voulant sortir son arme. Ce que lui interdit une voix qui résonne dans son oreille : Sam et G. ont leurs armes braquées à quelque cms de lui.
Ensuite les 4 agents pénètrent dans la maison, qu’ils entreprennent de fouiller. Sam et Callen découvre dans une pièce un homme menotté à un fauteuil. Sam n’est même pas certain qu’il soit vivant, mais Callen le rassure. Chambers est seulement profondément endormi. Tu parles d’un meurtrier !
Sam et Callen ont entrepris d’extraire Chambers de son sommeil artificiel, et le force à marcher sur la terrasse. Il réclame de se rasseoir, ils l’aident à s’installer dehors, à l’air frais. Il a suffisamment repris ses esprits pour raconter qu’un type l’avait appelé en prétendant détenir les preuves des liens de Medina avec le Moyen-Orient, et qu’il l’attendrait sur la jetée 20 mn plus tard ; sinon il repartirait. Chambers pensait que c’était sans danger. La dernière chose dont il se rappelle, c’est d’être retourné à sa voiture. Deeks et Kensi les ont rejoints : les deux hommes ne veulent pas parler. Chambers voudrait qu’on lui explique ce qui se passe. Sam le renseigne volontiers : il est le pigeon de l’histoire. Il a tiré la sonnette d’alarme au sujet de Medina, si celui-ci est assassiné, Chambers fera un coupable tout désigné. Vraisemblablement, on aurait dû retrouver son cadavre, avec un mot pour expliquer son suicide, et l’arme du crime. « Un agent des services du renseignement de la marine qui se montre très critique envers Medina, craque et le tue », c’est une couverture parfaite ! D’ailleurs le NCIS en était pratiquement convaincu...Le visage de Chambers s’est décomposé. Callen lui montre la photo de la conductrice du pickup bleu : il la reconnaît aussitôt. Elle s’appelle Hélène, il l’a rencontrée à la fac il y a quelques semaines, lors d’un cycle de conférences. Chambers secoue la tête : bien sûr qu’elle était trop bien pour lui ! Il était avec elle dans un motel quand il avait reçu le coup de fil, elle l’avait emmené jusqu’à la jetée, lui avait dit qu’elle allait l’attendre. Sam l’achève en lui montrant l’appareil photo trouvé dans la chambre d’hôtel, dont la carte mémoire contient les images de son rendez-vous sur la jetée...il ne peut pas croire qu’il soit tombé dans ce piège. Mais le traquenard était terriblement bien monté. Par qui ? Chambers en a une petite idée. Une faction de la ligne dure du Venezuela, menée par un certain Miguel Cortez, le Karl Rove local, aurait tout à gagner de l’élimination de leur principal adversaire sur le sol américain : l’anti-américanisme gagnerait du terrain sans que Chavez ait besoin d’attiser le feu. L’avion de Medina vient de se poser, il sera à Beverly Hills dans une heure. Ni lui ni l’état ne voudront tout annuler. D’ailleurs si c’était le cas, les comploteurs ne seraient jamais démasqués. Avec les éléments dont ils disposent, ceux-ci sont forcément des membres de la sécurité de Medina : l’ennemi vient de l’intérieur. Or mis à part Hélène, ils n’ont aucune idée de qui ils peuvent bien être. Il va donc falloir les débusquer, avec l’aide de Chambers, s’il s’en croit capable. Il arrache une nouvelle exclamation à Deeks en disant qu’il a suivi l’Entrainement Perfectionné pour Otage : eux et leurs fichus cours !!!
Les voilà tous dans la salle de réception de Beverly Hills, remplie de monde. Sam est un serveur, ce qui le fait ronchonner. Il semble que ce soit Hetty qui ait distribuée les rôles. Ce qui énerve le plus l’ex-SEAL, c’est que Deeks porte un costume élégant, alors que lui n’a droit qu’au polyester. Callen ne se trouve pas mieux loti, les types de la sécurité dont il fait partie portant des costumes bordeaux d’un goût douteux. Kensi est très élégante en petite robe noire à côté de Chambers en costume cravate. Deeks tente de lui faire un compliment sur sa robe, pour entrer dans son rôle, et se fait rembarrer. Medina apparaît, sous les applaudissements. Deeks glisse à Chambers que c’est maintenant que ça va se jouer : personne n’est sensé le reconnaître, sauf les responsables de tout ça. Et très vite, un des gars de la sécurité se fige en apercevant l’agent des renseignements. Il « parle » à son poignet, et s’éclipse. Callen le prend en charge. Un autre type fait demi-tour, cette fois c’est Sam qui le suit après avoir chargé Kensi de garder un œil sur Medina et Deeks de rester avec Chambers. L’homme qui marche devant Callen a gagné des escaliers extérieurs. Il repère rapidement l’agent du NCIS et prend ses jambes à son cou. C’est la même chose pour Sam, qui lui cours derrière son fugitif dans les couloirs, un auditorium, puis une salle de réunion encombrée de bureaux. Il monte sur l’un d’eux pour plonger et plaquer le type. Il reprend son souffle en l’écrasant. De son côté Callen a sorti son arme avant de déboucher sur une terrasse. Il se fait tirer dessus, la balle finit dans la porte vitrée, à quelques cms de sa tête. La sienne ne loupe pas sa cible. Il appelle Sam pour lui dire que son homme est neutralisé. Sam lui répond qu’il en est de même pour le sien.
Dans la salle, Medina a commencé son discours. Les mots qu’il prononce paraissent traduire un réel pro-américanisme pour Deeks, mais Chambers lui conseille de lire entre les lignes pour comprendre sa dangerosité. Pourtant il risque sa vie pour sauver celle du vénézuélien : l’assassinat n’est jamais une solution, il y a toujours quelqu’un pour reprendre le flambeau. Les statistiques le prouvent...Au-dessus d’eux, une jeune femme en rouge qui apparaît attire l’œil de Deeks ; Chambers confirme qu’il s’agit d’Hélène. Celle-ci veut gagner la sortie, Kensi la prend en chasse. Les voilà courant dans les rues mouillées de Los Angeles, deux beautés brunes en robes magnifiques et hauts talons, insensibles aux regards des passants. Hélène bouscule un homme, puis une femme, à chaque fois elle perd du terrain, et Kensi finit par plonger et l’emporter dans l’élan dans un bassin peu profond. Hélène lutte pour se dégager et se relever, Kensi se relève aussi, mais déjà elle est menacée par le canon d’une arme que brandit la vénézuélienne. Celle-ci lui conseille de rester en dehors de son chemin et fait demi-tour, pour tomber à son tour sur le museau d’un révolver. Deeks lui dit en espagnol « désolée, ma fille » et en anglais de jeter son armer. Kensi la lui arrache.
Elle est encore trempée, pieds nus et visiblement frigorifiée quand elle rentre au QG, précédant ses collègues. Elle ronchonne qu’elle aimerait rien qu’une fois être bien habillée et ne pas avoir à courir derrière un suspect ou se faire tirer dessus. Sam lui dit qu’alors cela n’aurait plus rien d’amusant ; elle ricane. Hetty lui fait remarquer qu’elle a encore ruiné sa garde-robe, mais elle plaisante : c’est peu cher payé pour le succès de leur mission. Callen demande s’ils ont des infos sur leurs 3 mousquetaires : les deux hommes sont des anciens militaires de la même unité que Miguel Cortez, et la femme est sa petite amie. Deeks comprend alors pourquoi elle a activé ses détecteurs-spidermaniens ; Kensi se fiche de lui en répliquant que ces fameux détecteurs s’activent à la seule vue d’une jupe, ce dont il convient. Le département d’état a fait savoir à Hetty qu’ils révisaient leur position à propos de l’évaluation de Medina par Chambers. Après tout, un paranoïaque peut aussi avoir raison. Ou dans ce cas présent, comme le résume Deeks, il ne faut pas assassiner quelqu’un même si cela ferait de cet endroit un monde meilleur. Quant à Medina, il n’a pas été tenu au courant de la menace qu’il a couru. On lui a dit que les membres manquants de son équipe de sécurité ont été arrêtés pour contrebande. Cela résonne aux oreilles de Sam comme un « attendre de voir », attendre de voir s’il va se faire assassiner ailleurs ; le sourire narquois d’Hetty prouve qu’elle en fait la même analyse. Sur ce, Deeks se dispose à prendre congé, mais Hetty n’en a pas fini avec lui, à propos de son examen...
Sam se gare devant la maison d’Emily, qui boit un thé assis sur les marches. Quant elle reconnaît la silhouette assise à l’arrière, elle appelle Allie. Qui sort en courant se jeter dans les bras de son père, sous l’œil ému de Sam. Il trouve que c’est une chouette gamine, sauf qu’elle triche au Slap Jack. Callen hausse les épaules, tout le monde triche à ce jeu. Sam avoue que si sauver la vie d’un homme politique, c’est cool, ce qu’ils ont là sous les yeux, c’est ce qui lui permet de continuer la partie. Callen aussi...sans oublier les belles voitures qu’ils peuvent conduire ! Sam ajoute la chance d’être son partenaire, mais G. n’y voit pas un point positif, au contraire. Ce qui énerve Sam, qui le menace de le laisser rentrer à pieds. Ce que s’empresse de faire son compère : ce sera sans doute plus sûr !
Hetty entre dans le stand de tir où Kensi lui donne un casque. Deeks est prêt. Des cibles apparaissent : la première est un homme armé, Deeks lui met une balle en plein cœur, ce qu’il commente joyeusement. Ensuit, c’est une petite fille avec une sucette, et Deeks n’appuie pas sur la gâchette. Puis un homme avec une arme, qui reçoit aussi une balle dans la poitrine. La quatrième cible apparaît et reçoit une balle en plein front. Le problème, c’est que c’est Hetty qui est dessinée dessus.
Houps...L’écran devient noir, et la vraie Hetty, muette d’indignation jusque là, retrouve sa voix pour traiter Deeks d’effronté salopard...
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