Il fait nuit ; la base militaire connaît pourtant une certaine animation, entre les véhicules qui circulent, le bruit de voix qui discutent, les gardes qui patrouillent avec des chiens. Sans oublier deux silhouettes sombres qui se précipitent sur une échelle qu’elles gravissent rapidement jusqu’au toit d’un entrepôt. Elles portent des masques très peu militaires : un diable et un clown ! Ils descendent à l’intérieur de l’entrepôt à l’aide de matériel d’escalade, et continuent leur déplacement silencieux au milieu de caisses et de véhicules, en évitant une sentinelle qui passe son chemin sans les remarquer. Ils atteignent une barrière munie d’une serrure électronique. Diable glisse une carte vierge dans la fente, puis la grave à l’aide d’un appareil portatif, avant de la remettre dans le boitier : la porte s’ouvre. La pièce où ils entrent a un ordinateur allumé, sur lequel Diable tape un code d’accès. L’écran se met à dérouler rapidement une liste. L’homme trouve ce qu’il cherche à l’instant où un fracas retentit. Diable se précipite et sa lampe éclaire une caisse tombée et ouverte, des lunettes à infrarouges éparpillées, et Clown qui écarte les bras en guise d’excuse : « ça a glissé » ! Déjà, des appels fusent : les gardes ont repéré l’intrusion, les alarmes retentissent. Diable hurle à son compère de dégager avant de prendre lui-même ses jambes à son cou. Il évite deux gardes. Clown est moins discret, un soldat derrière lui le met en joue, lui ordonne de s’arrêter, et de jeter son arme. Clown a levé les bras en signe de reddition, mais tient toujours son pistolet à la main quand il se retourne. Le garde tire, le clown s’écroule. Pendant ce temps Diable continue vers la sortie. Il a un micro au poignet, il aboie un ordre : « Sortie sud. Maintenant. » Clown gémit misérablement, allongé par terre. Le garde lui arrache son masque : il s’agit d’un jeune homme qui semble horriblement souffrir. Dehors, une voiture pile dans un crissement de frein. Diable se précipite sur le siège passager, et hurle au conducteur de démarrer. Mais lui s’inquiète d’Asher. Le diable rugit « avance » : il démarre enfin, faisant crier les pneus et le moteur.
GENERIQUE
Kensi a l’air de bonne humeur quand elle entre ce matin dans le QG, chargée de plusieurs gros sacs en papier. Callen s’exclame qu’elle vient de s’offrir une sacrée cure de thérapie par le shopping ! Sam veut savoir si elle a vraiment rompu avec ce type ; c’est Deeks qui lui répond : elle lui a forcément dit « bye bye » parce qu’elle a arrêté de manger des trucs au tofu et de faire des heures supplémentaires au gymnase...En fait, Kensi leur a ramené des kits personnels de survie. Ce qui fait ricaner Sam et Callen, qui n’en voient la nécessité que pour les femelettes des villes incapables de fabriquer un radeau avec un simple pantalon, ou d’extraire le venin d’une vipère cornue en utilisant une brindille et un lacet. Ou encore pour Deeks de faire du café au lait sans lait de soja...Curieux, ils déballent quand même chacun un sac à dos au contenu personnalisé, pendant que Kensi explique le pourquoi de la chose : le tremblement de terre de ce matin lui a fait réaliser que la secousse majeure et programmée peut frapper n’importe quand. Les autres sont surpris, ils n’ont rien senti : Callen courait, Sam dormait et Deeks est californien, donc ne s’émeut qu’à partir d’un force 6...C’est bien ce que leur reproche Kensi : les gens de Los Angeles sont tellement blasés qu’ils oublient de se préparer. Callen trouve qu’elle marque un point, d’autant que son sac contient une radio à manivelle, des rations de combat et des pastilles d’iode ; Sam est content de sa lampe torche et de son splendide couteau de combat ; Deeks ne peut s’empêcher de grimacer : il a de l’écran total indice 70, un stick à lèvres haute protection et une couverture à manches d’un beau vert écume de mer. Parce que Kensi le trouve un peu « délicat ». Il touche le fond quand Eric remplace son sifflet par une corne à air comprimé pour les appeler, alors que l’outil dont Kensi l’a muni est une pince à cuticule...
Hetty les attend dans la salle des opérations en compagnie d’Eric et Nell. C’est elle qui leur annonce l’intrusion de la nuit dans un entrepôt sécurisé, abritant du matériel sensible, de la base de Pendleton. Les caméras de surveillance leur font partager la scène. Callen trouve leur choix de masque intéressant - Sam répète qu’il a horreur des clowns. L’équipe se rend très vite compte que les hommes étaient préparés, rencardés, et à la recherche de quelque chose de précis. Or le lieu abrite tout ce qui entre ou sort de la base, des simples fournitures de bureau aux documents classés secrets, ou au plus sophistiqué des guidages lasers. Il ne s’agit peut-être pas de vendre simplement du matériel au marché noir ; il faut savoir ce que les types recherchaient exactement. Donc se rendre sur place.
A Pendleton, les 4 agents reconstituent le scénario, et concluent que les voleurs n’ont pas eu le temps de s’emparer de leur butin. Enfin, techniquement parlant, Clown a été arrêté en possession d’ une paire de jumelles à infrarouges. Eric les interrompt : l’ordinateur que consultait Diable contient l’inventaire de tout ce qui est dans d’entrepôt, soit le contenu de 30.000 caisses ; il est impossible de savoir ce qu’il visait en particulier. Mais Clown le sait, lui. Les agents froncent les sourcils quand Kensi leur dit que les Marines sont extrêmement pressés de leur en faire cadeau. Ce n’est jamais bon signe.
Kensi et Deeks comprennent bien vite pourquoi, quand ils sont dans la salle d’interrogatoire de l’annexe, face au jeune homme, Bobby Asher , qui parle très vite. Enfin, pour l’instant, il geint. Il devrait être à l’hôpital, pour que quelqu’un suive de près l’état de sa jambe (des béquilles sont posés derrière lui). D’ailleurs, il se sent au bord de l’évanouissement. Kensi lui répond d’un air las qui prouve qu’elle se répète. La balle a été retirée, il va bien. Mais Bobby sent déjà la fièvre monter, il risque le choc hydrostatique, voire la septicémie. Il n’est pas en état de donner un nom, il vient de voir défiler sa vie ! Est-ce qu’ils ont déjà reçu un balle, eux ? Il lit la réponse sur leurs visages, et enchaine : pour lui, c’est une première, il n’a pas aimé du tout, il a vraiment eu une mauvaise journée. Deeks compatit gentiment, puis lui fait remarquer quand même qu’il aurait pu y penser avant de s’introduire dans une base militaire pour voler des armes de grandes valeur. Bobby ne peut toujours pas donner de nom, la pièce commence à tourner. Il se sent comme à la fête foraine, dans un de ces monstrueux manèges. C’est ce qu’il a vu dans un de ses flashbacks, quand il a reçu la balle. Coney island...papa, maman ; tout est de leur faute, à ces deux là. S’ils lui avaient offert une enfance heureuse, il n’en serait pas là. Son psy lui-même les a traités de « toxiques ». Deeks pousse un hurlement en tapant du poing sur la table « Bobby !!! ». Il sursaute, et repart déjà : il ne se sent vraiment pas bien, les antalgiques ne font presque plus effet, et il voudrait un verre d’eau, il a du coton dans la bouche...
Kensi sort de la salle, les mains sur la tête : ce type n’arrête pas de parler ! Sam qui a suivi la scène sur l’écran de la pièce voisine avec G., lui lance perfidement qu’elle devrait y être habituée. Deeks comprend l’allusion et se lance aussitôt dans la démonstration inverse, les gens le trouvant trop peu bavard, utilisant un flot de paroles qui s’éteignent d’elles-mêmes quand il réalise qu’il donnait amplement raison à Sam...Callen se dit que si Bobby ne veut pas leur parler, il accepterait sans doute de le faire pour quelqu’un d’autre. Sam comprend instantanément : Kumani ! Ni Deeks ni Kensi ne voient à qui ils font allusion.
Il s’agit d’un membre de l’ambassade du Nigéria (Sam) qu’un petit fonctionnaire des affaires étrangères (Callen) présente à Bobby. Un Callen au débit verbal hésitant, pressé de donner satisfaction à cet imposant visiteur. Bobby parie sur le fait que le nigérien a besoin d’aide pour faire sortir de l’argent de son pays, mais Sam reste de glace et tend des papiers à Callen avec un fort accent. G. signe et tend le stylo et la feuille à Bobby pour qu’il la paraphe à son tour. C’est un transfert de détention : la caisse que Bobby a laissé tomber était propriété du Nigéria. Sam ajoute que son pays prend très au sérieux les actes de vandalisme. Bobby se récrie : il est hors de question de signer ! Callen reprend le stylo et la feuille, il hésite...c’est plus une formalité pour le gouvernement, il va signer lui-même ! Pendant ce temps, Sam a noté tout haut que Bobby est droitier : dans son pays, on prend la main dominante des voleurs ou des vandales... G. rend les papiers à Sam : Bobby est tout à lui. Sam attrape le jeune homme qui hurle qu’il a des droits puisqu’il est citoyen américain ; Callen bafouille qu’avec la loi anti-terroriste...Bobby craque : le nom, c’est Stan King. Callen reprend sa voix habituelle pour lui dire que ça ira.
Et déjà au centre opérationnel Eric a mis sur écran le dossier de King. Agé de 35 ans, c’est un voleur de grande envergure, soupçonnée des plus gros coups de vols de bijoux ou d’œuvres d’art de ces 10 dernières années, comme ces peintures disparues d’un musée de Namur, ou celles dérobées en Norvège. Le FBI lui court après depuis des années. Issu d’une famille aisée de San Francisco, il est diplômé de la fac de Berkeley en ...histoire de l’art ! Charmant, rusé, il n’a jusque là jamais commis d’impair lors de ses « visites » de musées ou de galeries. Ce qui laisse les agents perplexes : qu’est ce que ce Thomas Crown venait faire à Pendleton ? Diversifier ses affaires, s’adonner au marché noir (lucratif) de matériel militaire ? Hetty pense qu’ils vont bientôt le savoir...
Une nouvelle silhouette noire masquée glisse le long d’une corde accrochée à un lanterneau et pénètre dans une pièce où elle va débrancher l’alarme. Elle se dirige ensuite vers un tableau qu’elle décroche du mur, faisant apparaître un coffre-fort. Qu’elle ouvre relativement rapidement : il est rempli de liasses de billets. Le voleur se dépêche d’en prendre à pleines poignées quand un bruit caractéristique l’immobilise : quelqu’un vient d’engager une balle dans la chambre de son pistolet. King vient de surprendre un cambrioleur dans sa propre maison ! Il lui ordonne de se retourner lentement, mains en l’air et d’enlever sa cagoule : Kensi s’exécute...
Dans la salle des OPS, Eric, Nell et Hetty suivent attentivement la scène sur écran géant : Kensi est munie d’un bouton caméra/micro.
King fait avancer Kensi jusqu’à un salon avec une vue magnifique. Il lui dit qu’il pourrait l’abattre sans que personne n’en sache rien, mais elle lui répond qu’il salirait son tapis persan...Il veut d’abord savoir comment Kensi a pu entrer : il n’y a pas d’alarme sur les lanterneaux...
Sur un terrain en contrebas de la maison de King, Sam, Deeks et Callen ne perdent pas une miette du dialogue. Deeks trouve injuste que les sales types aient toujours de super demeures : King possède sa propre Comté !
King continue d’interroger son cambrioleur. Qu’elle ait débranché ses détecteurs de mouvement, certes, mais qu’elle ait pu venir à bout de son coffre à double serrure en si peu de temps lui semble incroyable. Kensi y voit le résultat de sa folle jeunesse...Eric au QG rectifie : c’est lui qui le lui a appris. Nell est d’accord avec lui, ils n’obtiennent jamais ni crédit, ni glamour. Hetty se racle la gorge. Eric ajoute précipitamment que cela est totalement surfait dans la mesure où il adore son job ! Hetty sourit en coin.
Enfin, King demande à Kensi comment elle a pu atterrir chez lui. Elle lui dit la vérité à propos de Bobby ; ou presque. Il est venu chez elle avec une balle dans la jambe. Elle l’aurait bien laissé se vider de son sang, mais il lui doit de l’argent. Il lui avait dit que King l’avait obligé à porter un masque de clown (Ricanement du vrai voleur : cela lui allait comme un gant). Comme King devait de l’argent à Bobby, et que, étant ce qu’il est, ses économies ne devaient pas être à la banque, elle était venu se rembourser. Il lui propose d’aller vérifier cette histoire à la source. Elle n’est pas contre, surtout si elle récupère son argent. Il la trouve gonflée. Elle lui lance une œillade incendiaire, elle est prête à lui montrer jusqu’à quel point. Dommage, il n’aura pas cette chance. Il lève son arme. Tant pis pour lui, cela aurait valu le coup. King n’en doute pas : ils auraient passé quelques heures inoubliables, et ensuite...elle l’aurait volé. Elle a raison sur un point, il aime son tapis, il faut qu’elle bouge de là.
A ces mots, Deeks veut se précipiter, il faut intervenir. Callen lui rétorque qu’ils n’ont pas entendu le mot de détresse. Deeks est certain qu’elle va se faire descendre, Sam est sûr du contraire. Deeks insiste, il a senti dans la voix de Kensi que quelque chose ne va pas. Callen lui explique qu’elle est en train de lui faire du charme ; Sam ajoute qu’il n’a peut-être jamais entendu cette voix là...
Kensi est descendue à reculons du tapis. Elle reconnaît un Chiraz, il est impressionné, mais lui dit que c’est une imitation sans valeur. Mine de rien, elle lui énumère pourquoi cela l’étonne (laine peignée et teinte à la main, presque 80 nœuds au cm carré...). King baisse son arme : il ne veut pas la tuer, juste qu’elle le mène à Bobby ; et elle aura son argent. Kensi se dirige vers la sortie, lui jette quelque chose au passage, en lui conseillant de ne pas laisser trainer ses objets de valeur. King contemple sa montre de prix : décidément, cette fille est incroyable...
Callen donne le signal de départ pour eux aussi. Deeks veut quand même savoir d’abord ce qu’ils entendaient par « Kensi censée séduire King ». Sam note une pointe de jalousie, que Deeks nie farouchement : Kensi est son équipière. C’est juste qu’il n’aime pas ce King...
King se gare, suivi par la voiture de Sam. Deeks est déjà là. Il sort de son véhicule pour s’approcher de ses collègues, pendant que King et Kensi entrent dans une propriété. Au QG, Eric montre à Hetty que l’endroit est truffé de caméras, et qu’ils ne vont rien perdre de ce qui va se passer là-bas. Deeks se penche à la fenêtre de Sam : Bobby est nerveux, mais en place : il est assis au bord d’une piscine, en pleine partie de jeu vidéo. Kensi lui signale leur arrivée en se raclant la gorge. Bobby s’interrompt aussitôt et pose sa console, pas très à l’aise. King le complimente sur sa nouvelle crèche. Bobby répond qu’il garde la maison. Quand King lui demande comment il s’ est sorti de « risque du métier » le jeune homme lui fait son numéro, un flot de paroles qui ne donnent pas la réponse mais qui énervent suffisamment son interlocuteur pour qu’il passe à autre chose. Et ça marche : King lui demande de lui parler plutôt de Kensi. Là, Bobby est très convaincant. Il la connaît depuis un vol de bijoux qu’ils ont fait ensemble à la Marina. Il n’a pas pu lui donner sa part, son papa ayant laissé des plumes sur les tapis de Vegas. Et King ne l’a pas payé pour les 2 derniers trucs qu’ils ont faits ensemble. Il nie farouchement (et de façon convaincante) avoir envoyé Kensi chez lui pour se servir. Elle avoue que cette partie là est de son propre chef, mais que voler un voleur n’est pas vraiment du vol. King sourit. Bobby assure King que jamais il n’aurait fait une chose pareille : il a sa moralité ! Kensi demande à King s’il est satisfait. Celui-ci sourit à nouveau : il est très satisfait. Et avec une rapidité déconcertante il sort son arme et met une balle en plein dans le cœur de Bobby. Dans la voiture, c’est la panique, ils veulent savoir ce qui s’est passé. Eric répond d’une voix blanche. Près de la piscine, Kensi est horrifiée : pourquoi King vient-il de commettre ce meurtre ? Toujours les risques du métier... Il dit à Kensi de se débarrasser de Bobby, ils discuteront ensuite. Il pourrait même avoir un job pour elle. Il part, la laissant les yeux tristement fixés sur le cadavre.
Deeks, Sam et G. qui avaient sorti leurs armes et étaient prêts à intervenir, les rengainent. Callen tape sur l’épaule de Deeks : il faut qu’il reste avec Kensi, ils vont s’occuper de King. Celui-ci remonte dans sa voiture et s’éloigne, Sam démarre derrière lui. Deeks rejoint son équipière, ils échangent un regard lourd de sens. Elle se reproche de ne pas avoir réagi, d’avoir perdu son flair, de s’être totalement trompée sur King. Pourtant l’acte était complètement imprévisible. Deeks l’envoie attendre à la voiture, il se charge de...Elle lui dit qu’elle va bien, en utilisant la mot « fine ». Deeks lui dit que c’est celui qu’elle emploie quand justement elle ne va pas bien. Elle le répète. Mais c’est fois pour traduire le fait qu’elle va suivre son conseil. Elle s’éloigne, et quelques secondes après Deeks appelle Hetty, qui est de retour dans son bureau. Il veut que King soit arrêté immédiatement pour meurtre. Elle refuse : son but est de savoir ce qui l’intéressait à Pendleton, et qui (s’il y a lieu) l’a embauché. Il s’agit peut-être d’une menace sur la sécurité nationale. Donc pour l’instant, il faut simplement savoir où il est et ce qu’il fait. Elle va envoyer une équipe s’occuper de Bobby. Quant à Kensi, il n’a qu’à garder un œil sur elle...
King se gare devant un mur orné d’un énorme dessin coloré, militant pour l’usage du vélo...Il s’installe à la terrasse d’un café, sous les yeux de Callen et Sam arrêtés à proximité. Ils partagent le même malaise devant cet homme qui vient juste de commettre un meurtre et commande tranquillement son café. Deeks se gare deux voitures plus loin. Kensi, sur le siège passager, se déclare OK. Une jeune femme rousse s’installe à la table de King. Callen la photographie et envoie aussitôt les images à Eric. La jeune femme tend au voleur quelques feuilles de papier. Mais la discussion d’affaires tourne court : il lui rend le dossier, elle se lève, ils s’embrassent, elle part, il se rassoit. Deeks dit qu’il prend la rousse. King tape à toute allure sur son ordinateur portable, toujours sous l’étroite surveillance de Sam et de Callen.
Hetty entre dans la salle des OPS, où la reconnaissance faciale de la jeune femme rousse n’a pas encore donné de résultat. Nell pousse une exclamation : quelqu’un est en train de fouiller la « légende » de Kensi. C’est forcément King, pro parmi les pros, qui s’assure que Kensi est vraiment ce qu’elle prétend être. Sauf qu’à l’allure où il vérifie chaque détail, il va remonter plus loin que les 8 années du passé que Nell et Eric ont fabriqué pour leur agent infiltré. Hetty les presse de se remettre au travail, et sans perdre un instant elle demande à Sam et Callen d’interrompre d’urgence le surf de King.
La jeune femme rousse est arrivée sur un parking où elle récupère sa voiture. Deeks trainasse à proximité, Kensi est dans la voiture, et lui dit de gagner du temps. A l’instant où la demoiselle commence à reculer, le jeune homme se précipite, cogne la voiture, s’effondre en hurlant. La conductrice affolée se précipite. Deeks se tient le genou, hurlant de douleur, et furieux contre cette femme au volant irresponsable qu’il accuse de ne pas avoir regardé dans ses rétros, trop occupée à taper un texto, ou un tweet. La rousse à l’accent anglais se défend de toutes ces accusations (elle jure ne pas savoir ce que c’est que twitter). Dans la voiture, Kensi ne peut s’empêcher de sourire.
Au QG, c’est l’affolement. King progresse toujours plus vite dans le passé de Kensi. Ils en sont pourtant à l’enfance sur les skis, avec une photo d’ado portant un dossard Club Med.
A cet instant Sam sort du café, un gobelet fumant et sans couvercle à la main. Un passant (G.) le nez plongé dans son téléphone se retrouve juste derrière lui et une terrible malchance veut qu’il le heurte juste à la hauteur de la table de King, projetant le café partout sur l’ordinateur et les genoux du malheureux. Qui saute sur ses pieds, et tente de sauver son ordi du naufrage, pendant que les deux passants maladroits s’engueulent, le premier accusant le second de marcher en tapant des textos et donc sans regarder devant lui, le second se défendant en disant qu’il n’avait qu’à pas piler.
D’autant que c’est lui qui a renversé le café. King, lui, est furax contre les deux. Sam s’excuse et part chercher de quoi éponger ; Callen joue le boulet, peut-être que sa carte-mère a grillé, il faut qu’il la fasse vérifier, il a un cousin qui tient une boutique, il va l’appeler ; lui donner le numéro, alors ; King n’a d’autre choix pour s’en débarrasser que de fuir...
Deeks s’est calé le dos contre une voiture et continue son numéro devant la pauvre anglaise désolée. Il est footballeur, et même si aux USA c’est du soccer, un genou abimé est le pire scénario possible.
Au QG, Eric vient d’avoir l’identité de la copine de King : Patricia Dunn, une anglaise qui travaille dans une vente aux enchères de Los Angeles, et a vendu pour King plusieurs œuvres d’art de valeur. Hetty ordonne à Deeks de la ramener.
Deeks guérit aussitôt et se relève, sortant sa plaque sous l’œil médusé de Patricia, avec laquelle il veut avoir une conversation. Patricia pivote sur les talons dans l’intention de s’enfuir, mais tombe nez à nez avec Kensi....
Ils se retrouvent tous les trois dans la salle d’interrogatoire de l’annexe, où Deeks prend connaissance du dossier de Patricia. La jeune femme joue avec son bracelet, plusieurs anneaux entremêlés, avant de se décider à parler. Quand elle a rencontré King deux ans plus tôt à la salle des ventes, il était son rêve incarné. Après trois mois de liaison, il lui avait demandé une faveur : changer la provenance d’un tableau pour en baisser la valeur, et qu’il puisse l’acheter aux enchères, tant il lui plaisait. Bien sûr il l’avait revendu avec une belle plus-value. Ensuite, elle avait modifié des inventaires, commis des fraudes aux assurances...le temps qu’elle se rende compte qu’il se servait d’elle, elle était trop impliquée pour en sortir. Et aujourd’hui, il lui avait dit qu’il n’avait plus besoin de son aide pour sortir quelque chose du pays. Elle ignorait quoi, mais cela devait être son ultime job, avant qu’ils aillent fêter ça dans les Caraïbes.
Deeks et Kensi rentrent au QG, convaincus de la bonne foi (et de la crédulité) de Patricia, explicables par le charme bien réel de King. Ils l’ont confiée à la police qui va traiter les fraudes dont elle s’est rendue coupable, en soulignant à sa décharge l’aide qu’elle leur a apportée. Eric n’a toujours pas pu préciser ce que King voulait à Pendleton. Les papiers de Patricia (un reçu de cargaison en blanc) concernent un cargo en partance pour Hong Kong le lendemain. Eric a donc cherché dans l’inventaire de l’entrepôt ce qui pourrait avoir un rapport avec la Chine. Il a trouvé les biens d’un certain Li Tan, en attente d’expertise scientifique. Parce que Mr Tan est un dignitaire chinois suspecté d’avoir infiltré le programme de recherche américain sur les avions furtifs, et expulsé 15 jours plus tôt. De son côté, Nell vient de découvrir que de nombreux partenaires supposés de King ont souffert de mort violentes peu de temps après les casses qu’on les soupçonnent d’avoir exécutés avec lui...King qui justement appelle Kensi, pour lui donner rendez-vous chez lui dans une heure : il a du travail pour elle. A la lumière de ce qu’elle vient de dire, Nell s’inquiète. Deeks assure Kensi qu’il sera présent en permanence, même si elle ne le voit pas. Kensi lui répond qu’elle le sait. Elle quitte la salle ; Deeks et Hetty partagent un regard inquiet...
Callen et Sam ont repris leur place sous la propriété de King, et dominent aussi la route d’accès à sa demeure. Ils voient passer Kensi en décapotable. Deeks les rejoint alors que Kensi est arrivée chez King. Dans la salle des OPS, Hetty, Nell et Eric suivent de nouveau le son et l’image sur grand écran.
King emmène Kensi à l’extérieur près de la piscine. Elle est impatiente de connaître son job, mais il préfèrerait prendre le temps de boire un verre et faire connaissance. Ce à quoi elle ne tient pas, son attitude avec Bobby l’ayant rendue méfiante. Elle se laisse finalement convaincre.
Callen prévient tout le monde : un bruit de moteur annonce de la compagnie. Ce sont effectivement deux voitures qui grimpent la côte menant chez King. Il photographie leurs plaques et les envoie à Eric pour identification.
Celui-ci dans la salle des OPS a très vite fait de retrouver les 2 propriétaires, deux voleurs : King est en train de rameuter sa bande.
Les deux hommes rejoignent la piscine, mais il ne sont pas seuls : ils tiennent Patricia par les bras, une Patricia visiblement pas à l’aise...Qui fait ouvrir de grands yeux à Kensi !
Son arrivée provoque également la stupéfaction au QG, qui relaie l’information aux agents. Callen est un peu agressif quand il fait remarquer à Deeks qu’elle était censée être détenue par la police. Celui-ci ne comprend pas ce qui se passe, et attrape son téléphone pour se renseigner. Sam s’inquiète, elle pourrait compromettre la couverture de Kensi. Mais Callen a réfléchi : Patricia sait que Kensi est du NCIS, si elle reste calme, il ne devrait pas y avoir de bobo.
King s’est approchée du trio, le sourire aux lèvres. Il suggère aux deux hommes d’aller à l’intérieur grignoter quelque chose et boire un coup. Patricia fait un peu la tête d’avoir été amenée de force, il s’en excuse. Il l’a prise par l’épaule, lui parle bas.
Deeks raccroche : Patricia a été relâchée en attendant les charges...
King fait du charme à Patricia : elle va d’abord aller se détendre avec une boisson, ensuite il lui expliquera tout. Elle acquiesce avec un pauvre petit sourire. King sort son téléphone et tape un numéro en rejoignant Kensi. Il pose le téléphone sur une table et se plante devant elle. Il lui lance « Salut » et d’un geste brusque et totalement inattendu, il lui attrape les deux bras et la jette à l’eau. Son cri surprend les deux hommes et Patricia ; les premiers sont plutôt amusés, la deuxième totalement pétrifiée de peur.
Au QG, l’image et le son disparaissent, mais personne n’est capable d’expliquer ce qui s’est passé.
King prend son élan et se jette à l’eau à côté de Kensi.
Callen prend le temps de jeter son appareil photo dans la voiture, en prévenant Eric qu’ils annulent la mission. Deeks et Sam ont déjà commencé à courir vers la maison.
Kensi refait surface, King émerge et lui crie de rester sous l’eau. Tous les deux respirent un grand coup et replongent.
Les agents n’ont pas parcouru une dizaine de mètres qu’une énorme explosion les arrête. Une double explosion qui vient de chez King. L’horreur totale.
Les pompiers et les scientifiques sont au travail parmi les débris du pool house dont il ne reste rien. Callen inspecte la piscine, Sam et Deeks font les premières constatations : trois corps, dont une femme, qui n’est pas Kensi. Celle-ci s’est évaporée, comme King. Le cadavre féminin est brûlée au 4ème degré, mais sa structure faciale est intacte : l’identification sera possible. Deeks l’a déjà reconnue, à ses bracelets : c’est Patricia. Un motif de plus de retrouver ce sale type. Callen les appelle : Kensi était dans la piscine, elle a pu survivre.
L’espoir renait chez Deeks. Sam approuve : la charge était plus incendiaire qu’explosive. G. ramasse l’ordinateur portable de King, qui a souffert, bien sûr. Voilà un travail pour Eric...
Au QG, Hetty vient regarder par-dessus l’épaule de son technicien. La coque de l’ordinateur a brûlé, mais la carte mère est à peu près intacte. Seulement, l’eau a fait des ravages. Il essaie donc d’extraire les données du disque dur, sans garantie de résultat. Hetty serre les poings de frustration.
Nell briefe les agents : sur l’écran près de leurs bureaux, elle a mis la carte des routes qu’on peut emprunter pour partir de chez King. Mais aucune caméra de surveillance n’a repéré son véhicule. Il reste la possibilité des voies pare-feu qui passent à proximité sur la colline, et ne sont pas équipés de caméras. King a fait le ménage derrière lui, ne gardant que Kensi et son talent sans doute pour son dernier coup...Eric les interrompt, triomphant ! Il l’a eu : Li Tan, l’espion chinois, a envoyé un mail vierge deux jours plus tôt à King, avec une pièce jointe : la photo d’une statue d’un dragon vert. Visiblement pas une pièce de valeur pouvant justifier tout le mal que King se donne. Sauf si, comme le souligne Hetty, l’important est ce qui est caché à l’intérieur du dragon...
Il fait nuit sur la base de Pendleton. Des hélicoptères invisibles survolent l’entrepôt où de nouveau deux silhouettes noires se glissent furtivement. Elles portent des cagoules identiques, cette fois. Des capteurs de mouvement ont été ajoutés à côté de la serrure à carte. King a failli se faire piéger ; Kensi l’arrête à temps et les neutralise ; après tout, c’est sa passion ! King attrape un escabeau pour accéder à des cartons. Dans le deuxième, il trouve son bonheur : le fameux dragon. Il le fourre dans son sac, et donne le signal du départ. Kensi et lui ne sont plus très loin de la porte quand Callen leur barre le chemin, arme au poing ; Sam est à ses côtés et leur ordonne de lever les bras. Quand G. demande à Kens si ça va, et qu’elle répond que ça va mieux un fois qu’elle a retiré sa cagoule, King comprend qu’il s’est fait avoir. Kensi lui enlève sa cagoule, il a toujours les mais en l’air. Mais toujours aussi vif, il l’attrape par le cou, la coince devant lui et lui met son arme contre le cou. Il veut partir, sinon elle est morte. Deeks qui est sur le côté lui ordonne de jeter son arme. En même temps il s’abrite derrière des caisses, comme Sam. Callen se protège derrière un véhicule. La lumière est réduite. G. fait remarquer à King qu’il n’a nulle part où aller. King recule, entrainant Kensi qui hurle pour demander si l’un d’eux va se décider à descendre ce type ! King leur défend d’approcher, et tire sur Deeks et Callen pour les obliger à rester loin. Kensi en profite : elle lui attrape le bras qui tient l’arme, celle-ci tombe, il y a bataille, puis King envoie un grand coup de poing dans le visage de Kensi qui est projetée à terre. King se retourne et cette fois c’est lui qui en prend plein la poire et rejoint la jeune femme par terre. Deeks vient de lui montrer ce qui arrive quand on frappe sa partenaire. Kensi se relève en faisant remarquer à King que, elle le cite, ce sont les risques du métier. Deeks secoue la main, cela fait très mal...Kensi est bien d’accord.
Deeks est assis à son bureau en train de se bander la main. Kensi est à moitié vautrée sur le sien, une poche de glace contre la mâchoire. Callen et Sam sont appuyés sur les leurs. Eric leur explique que Li Tan, l’espion chinois qui a embauché King, avait un contact au département de la défense, un ingénieur qui travaillait sur un projet de bombardier furtif. La technologie de ce petit bijou était gravé dans le dragon. Il fallait donc que la statue sorte de l’entrepôt avant que la bête soit analysée, et les info découvertes. En ce qui concerne la taupe, elle est sur le point d’être arrêtée. Hetty rejoint son petit monde. Le secrétaire d’Etat à la Marine vient de l’informer que le dragon et toutes les affaires de Mr Tan lui seront renvoyés dès le lendemain. Ils se sont occupés de la statue : les bombardiers furtifs chinois ne sont pas prêts d’être opérationnels...Hetty souhaite une bonne nuit à la ronde, et se sauve, comme Nell et Eric.
Callen meurt de faim, partant pour n’importe où sauf un resto chinois, mais seul Sam se laisse inviter : Kensi a trop mal à la mâchoire, et Deeks rêve d’aller s’enrouler dans sa nouvelle couverture. Les deux compères s’en vont : Sam se lèche les babines à la pensée d’un morceau de filet de bœuf, ou un porterhouse, voire de truffes. G. se sent obligé de mettre les points sur les i : pas de champignons aussi étranges qu’onéreux, pas d’œufs qui ne viennent pas d’une poule, et pas de scotch plus vieux qu’eux. Sam remarque avec joie que le plateau géant de fruits de mer vient d’échapper à la règle !
Kensi se prépare à partir aussi, et répond à Deeks qu’elle se sent bien, en utilisant « fine » qu’elle corrige aussitôt par « good » ! Et elle ira même très bien dès qu’elle pourra sentir à nouveau sa mâchoire. Deeks la suit des yeux, pensif, alors qu’elle s’éloigne après un petit sourire.
On frappe de façon convaincue et répétée à la porte d’un salon, où Kensi, en pantalon de survêtement, va jeter un œil sur son visiteur. Elle ouvre à Deeks, qui porte de la nourriture et des boissons. Il voulait téléphoner, mais comme il était déjà devant chez elle, cela devenait un peu superflu. Il entre dans la pièce, où règne un grand désordre, ce qui lui fait demander si elle prépare un épisode de « c’est du propre »...Il est venu avec le repas, un burger pour lui, un smoothy pour elle ; elle préfère attraper une bière, qu’elle attaque aussitôt. La télé diffuse « Nouvelle star » version « Top Model », ce qui bien sûr réjouit hautement Deeks, même s’il se demande pourquoi les filles aiment cette émission. En tout cas, il est au paradis : un burger à la dinde et Top Model...Kensi appuie sa bière sur sa mâchoire douloureuse. Deeks se fait ouvrir la sienne, pour cause de main impotente, la tend pour qu’ils trinquent. Les bouteilles s’entrechoquent, ils échangent un vrai regard.
L’écran devient noir...et Kensi laisse échapper un énooorme rot. Deeks, amusé, commente « Alors ça, c’est du joli ! »
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