Interview de David McCallum - 2018 - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
L’acteur Davis McCallum est l’invité d’honneur du second Festival du film international sur la Seconde Guerre mondiale qui se tient du 1er au 4 juin à Sainte-Marie-du-Mont et Carentan-les-Marais.
L’acteur, connu notamment pour son rôle dans La Grande évasion et dans de nombreuses séries télé (notamment NCIS et les agents très spéciaux) nous a accueillis dans le gîte normand où il séjourne plusieurs jours.
Pourquoi avez-vous décidé de soutenir la World War II Foundation ?
Le père de mon épouse Katerine était un Marines durant la guerre du Pacifique. Il a notamment combattu à Iwo Jima. Et son frère George a été tué à Da Nang, durant la guerre du Vietnam en 1967. Il y a un lien fort. Katerine fait aujourd’hui partie du bureau de la Marine Corps Scholarship Foundation qui soutient financièrement les enfants de marines dans leurs études. Nous avons volontiers accepté l’invitation d’Andrew Davis qui est un ami. C’est l’occasion pour moi de découvrir les combats qui se sont déroulés en Normandie.
Vous souvenez-vous du D-Day ?
Nous vivions à Londres durant la guerre. Je me souviens, nous attendions avec impatience le journal qui donnait les nouvelles du front. Avec mon frère, nous avions l’habitude de nous asseoir pour regarder les cartes et suivre l’avancée des troupes alliées. Nous savions que quelque chose allait se passer mais nous ne savions pas quand. Je me souviens aussi des bombardements, des explosions, de cette crainte de voir notre maison détruite. Quand les V2 ont fait leur apparition, c’était terrifiant. De nombreuses maisons ont été détruites. Un jour, avec mon ami Lusby, nous étions allés à l’école à vélo. Les vitres avaient été soufflées par une explosion. Et nous avions nettoyé le sol. Cela nous avait valu une récompense.
Vous serez à l’affiche ce vendredi aux côtés des acteurs de Band of Brothers lors de la soirée d’ouverture de ce second festival. Aviez-vous visionné la série ? Qu’en avez-vous pensé ?
J’ai regardé deux ou trois épisodes. Mais je les ai trouvés trop durs. Émotionnellement, c’est quelque chose que je ne pouvais réellement accepter. Les scènes étaient trop réalistes. Il y a trop souvent dans les films une glorification d’un côté, de ce que les hommes peuvent faire et au plus bas niveau, un comportement de sauvage. Dans Un pont trop loin, ils ont su trouver un juste équilibre en censurant le réalisme.
J’imagine que vous avez de nombreux souvenirs de tournage de La Grande Évasion. Pensiez-vous alors à un succès ?
Plus de cinquante ans se sont écoulés depuis le tournage de ce film. C’était un casting extraordinaire. Charles Bronson, Steve McQueen, James Garner qui est devenu un ami… Je me souviens parfaitement du camp où nous vivions. Mais surtout l’avant-première du film, au cinéma Odéon, à Leicester Square. C’était comme si c’était hier. Nous étions tous assis au balcon. Le rideau s’est levé, et quand la musique composée par Bernstein a retenti, c’était un moment magique. Nous avons réalisé que cela allait être un succès.
Pour jouer dans la série Colditz, vous avez visité l’ancien camp de prisonniers éponyme. C’est une habitude de vous impliquer autant dans les rôles que vous jouez ?
Oui. Pour préparer mon rôle dans NCIS, j’ai suivi un médecin légiste à Los Angeles. Mais cela ne veut pas dire que je vais tuer quelqu’un pour jouer le rôle d’un assassin (rires).
Comment expliquez-vous le succès de cette série ?
Nous en sommes à la 16e saison. C’est une vraie famille, un vrai bijou de personnalités assemblées, même si l’équipe a évolué dans le temps. Avec Mark Hamon, je figure parmi les plus anciens dans le casting.
Source : Actu.fr