Dave Kalstein sur Densi.

Diane Volpe a interviewé Dave Kalstein (scénariste) pour wikiDeeks - site dédié à Deeks et Densi.

Interview originale

via https://wikideeks.com/

Eric Christian Olsen is an impressive actor and has truly brought Marty Deeks to life. As you’ve watched him over the course of the series, has his skills as an actor changed how you write for his character since you first began working with him and did he surprise you in any way? 

The first thing that impressed me about ECO was his way with words, how he could take a challenging block of dialogue and make it sing. But after working with him for a few months I started to realize he’s capable of more than just comedy and flirty banter. He really thrived on darker material, too. That’s what inspired the episode “Plan B” and creating Deeks’s undercover alias “Max Gentry”. I try to write to a character’s true persona – which is not always the same persona that the audience sees most of the time. Most of the time we see Deeks as the joker of the team but I find the best stories for him when I think of the brilliant, street-wise undercover cop that Hetty recruited from the LAPD. Eric nails the humor beats so perfectly that sometimes I need to remind myself to challenge him with more dramatic work. And he always rises to that challenge!

The Densi fandom has become so popular. Do they affect how you write for these characters at all?

The Densi fans are my favorite because they always provide an authentic, emotional response to what they see. Sometimes they’re so smart about Kensi and Deeks that I wonder if they’re in the writers room, too! They affect me most with their collective energy; the passion they bring to the show’s fan base. Whenever I write any Kensi/Deeks material I know that they’re watching very, very closely and expecting something magical. I try my best to meet those expectations. And I don’t mind when they burn me down on Twitter every now and then! That’s part of the fun.

We know the Frozen Lake metaphor came from your study of Sayoc. Can you tell us a little more about this philosophy (what does the Frozen Lake symbolize in Sayoc?) and why you decided to use it to represent Kensi and Deeks delicate relationship and the challenges they face?

Sayoc Kali is a martial art that trains the mind as much as the body. If we have ways to handle physical conflict then we must also have ways to handle non-physical conflict: the conflict within ourselves. Pamana Tuhon Christopher Sayoc uses “The Frozen Lake” as a lesson for his students to realize what their internal conflicts are and how to defeat them. Once you acknowledge there is a thing you want so badly that you’ll do anything – even ruin your relationships or yourself to get it – then you can create a plan to make sure that doesn’t happen. Since the show has established that Kensi is trained in Sayoc, it made sense to me that she’d express her feelings this way to him. She wasn’t just telling him a story, she was actually training her partner by giving him a tool to understand the emotions they have for each other. A fight is only chaotic when you lack a formula to handle it. Emotions are the same way. By telling Deeks about the Frozen Lake, Kensi did what she always does – she trusted her training. And that’s what Sayoc was created for in the first place: protecting the ones you love from harm, both physical and emotional.

Few things have stirred up stronger feelings in the Densi world than the punch Kensi threw at Deeks at the beginning of “The Frozen Lake.” Can you talk about what you think prompted Kensi’s action, and how you think Deeks felt about it? Also, do you think we’ll ever see it discussed in the future?

Kensi’s punch came from a purely emotional place. She wanted so many things in that moment… She wanted to get the bad guy, sure, but most of all she wanted things to work out with Deeks. In the heat of that moment – the violence, the danger, the new dynamic to their partnership – Kensi’s emotions simply got the best of her. Deeks should’ve taken the shot at the bad guy but he didn’t want to risk killing Kensi, even though she told him to put the job first and pull the trigger. That punch was her way of saying: “You’re screwing up our thing!” And Deeks was probably thinking at that moment: “I’m screwing up our thing!” Like any hero, Kensi Blye has her flaws. She doesn’t like to talk about emotions or open up. By punching Deeks, she failed her partner. That’s what brought on the Frozen Lake discussion. It was Kensi’s way of owning what she did and trying to find a solution. Maybe another writer will bring up that incident again in the future but it won’t be me. I feel like they resolved that issue at the end of the “The Frozen Lake.”

Lien vers l'interview originale ci-dessus.

Diane Volpe: Eric Christian Olsen est un acteur remarquable, qui a vraiment donné vie à Marty Deeks. Depuis que vous travaillez avec lui dans la série, est-ce que ses talents d’acteur ont changé votre manière d’écrire son personnage, et vous a-t-il surpris de quelque façon que ce soit ?

Dave Kalstein: La 1^ère chose qui m’a impressionné chez ECO, c’est son adresse à manier les mots, sa façon de s’emparer d’une longue tirade exigeante et de la rendre chantante. Mais après avoir travaillé avec lui quelques mois, j’ai commencé à réaliser qu’il était capable de bien plus qu’uniquement de la comédie ou du flirt. Les choses plus sombres lui réussissaient tout autant. C’est ce qui a inspiré l’épisode « Plan B » et la couverture « Max Gentry » de Deeks. J’essaie d’écrire en fonction de la vérité profonde  du personnage – qui n’est pas toujours celle que le public voit la plupart du temps. Le plus souvent on voit Deeks comme le rigolo de l’équipe mais c’est quand je repense au brillant flic sous-couverture, roi de la rue, qu’Hetty a recruté au LAPD, que j’écris pour lui  les meilleures histoires. Eric maitrise tellement bien les partitions comiques que parfois je me dis qu’il faut lui donner un  nouveau challenge avec quelque chose de plus dramatique. Et à chaque fois il  relève le défi avec brio.

La « Densi fandom » est devenue très populaire. Ets-ce que ça modifie votre façon d’écrire pour ces personnages ?

Les fans de Densi sont mes favoris parce qu’ils donnent toujours une réponse authentique, pleine d’émotion, à ce qu’ils voient. Des fois, ils sont tellement futés en ce qui concerne Kensi et Deeks que je me demande s’ils ne seraient pas avec  nous dans le bureau des scénaristes ! C’est surtout leur énergie collective que je ressens ; la passion qu’ils amènent au socle des fans de la série. Je sais que, chaque fois que j’écris sur Kensi/Deeks, ils vont regarder de très très près et qu’ils comptent sur quelque chose de magique. J’essaie de faire de mon mieux pour répondre à ces attentes. Et ça ne me dérange  pas qu’ils me descendent en flammes sur Twitter à l’occasion ! Cela fait partie du jeu.

On sait que la métaphore du Lac Gelé vient de ce que vous étudiez le Sayoc. Vous pouvez nous en dire un peu plus, sur cette philosophie (qu’est-ce que le lac Gelé symbolise dans le Sayoc ?) et pourquoi vous avez décidé de vous en servir pour décrire la relation délicate entre Kensi et Deeks et le challenge auquel ils sont confrontés ?

Le Sayoc Kali est un art martial qui forme aussi bien l’esprit que le corps. Si on a des solutions pour gérer les conflits physiques, il nous faut aussi des solutions pour gérer les conflits non-physiques : nos propres conflits intérieurs. Pamana Tuhon Christopher Sayoc se sert du Lac Gelé pour amener ses élèves à prendre conscience de leurs conflits intérieurs et leur enseigner comment les combattre. Une fois que vous reconnaissez qu’il existe quelque chose que vous désirez au point de faire n’importe quoi pour l’obtenir – y compris détruire votre vie sociale, ou vous-même – alors vous pouvez établir une stratégie pour vous assurez que cela n’arrivera jamais. Comme il est  établi dans la série que Kensi a été formée en Sayoc, il m’a paru logique qu’elle lui montre ses sentiments de cette manière. Elle ne lui racontait pas seulement une histoire, elle  formait aussi son équipier en lui donnant un outil permettant de comprendre les émotions que chacun fait naitre  en l’autre. Un combat n’est chaotique que si vous n’avez aucune idée de comment le mener. C’est pareil pour les émotions. En parlant du Lac Gelé à Deeks, Kensi a fait comme elle  fait toujours – elle s’est fiée à son entrainement. C’est pour ça que le Sayoc a été créé à l’origine : protéger ceux que vous aimez, sur le plan physique aussi bien que mental.

Peu de choses ont autant secoué la planète Densi que le coup de poing que Kensi a balancé à Deeks au début de The Frozen Lake. Vous pouvez nous dire ce qui selon vous a motivé ce geste, et comment lui l’a ressenti ? Et pensez-vous qu’ils en reparleront dans le futur ?

Le coup de poing de Kensi est purement une réaction affective.  Elle voulait tellement de choses à la fois à ce moment là…Elle voulait attraper le bad guy, bien sûr, mais par-dessus tout elle voulait que les choses s’arrangent avec Deeks. Trop de pression à ce moment – la violence, le danger, la nouvelle dynamique dans leur relation – Kensi a craqué. Deeks aurait dû tirer mais il n’a pas voulu prendre le risque de tuer Kensi, alors même qu’elle lui disait que leur job primait, qu’il fallait appuyer sur la détente. Le coup de poing, ça a été sa manière de lui dire « t’es en train de faire tout  foirer entre nous». Et Deeks pendant ce temps devait se dire « je suis en train de tout faire foirer entre nous ». Comme tout héros, Kensi Blye a ses faiblesses. Elle n’aime pas parler de ses émotions ni se confier. En frappant Deeks, elle ébranle son équipier. C’est ce qui amène la discussion sur le Lac Gelé. C’est le moyen pour Kensi d’assumer son geste et d’essayer d’y remédier. Peut-être qu’un autre scénariste ramènera cet incident sur le tapis plus tard, mais pas moi. Pour moi ils avaient résolu le problème à la fin de « The Frozen Lake ».